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M. Grandcourt l’admirer ; quant à elle, il était convenu qu’elle ne l’admirerait pas

Gwendolen fut accueillie par lady Brackenshaw avec le plus gracieux sourire. Elle ne se sentit pas rougir (cela ne lui arrivait que quand on la surprenait) ; mais avec une expression de bonheur qui la rendit adorable, elle s’inclina légèrement pour qu’on lui attachât l’étoile sur l’épaule.

Cette petite cérémonie avait duré assez longtemps pour lui permettre de recevoir les félicitations de ceux qui s’intéressaient au tir.

Elle était de nouveau seule et occupée à examiner d’un air assez indifférent la pointe d’une flèche, quand lord Brackenshaw s’approcha et lui dit :

— Miss Harleth, voici un gentleman qui ne peut attendre plus longtemps que je l’introduise auprès de vous. Il a obtenu de madame Davilow que je vinsse avec lui. Voulez-vous me permettre de vous présenter M. Mallinger-Grandcourt ?