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Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/115

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LA CONVERSION DE JEANNE

envoyé ici, et par sa bénédiction je ne reculerai devant rien de ce que je pourrai rencontrer en y faisant son œuvre. Mais je crois convenable d’engager tous ceux qui connaissent la valeur de l’Évangile à me soutenir publiquement. Je pense — et M. Landor est du même avis — qu’il sera bien que mes amis se rendent en corps à l’église avec moi dimanche soir. Dempster, vous savez, a prétendu que presque tous les habitants respectables étaient opposés à ces méditations. Je désire que cette fausseté soit visiblement contredite. Que pensez-vous de ce projet ? J’ai vu aujourd’hui plusieurs de mes amis, qui se font forts d’être là pour m’accompagner, et en parleront à d’autres.

— J’en serai, monsieur Tryan, je serai du nombre. Vous pouvez compter sur l’aide que je pourrai vous donner. Avant que vous fussiez ici, monsieur, Milby était un endroit sombre et mort ; vous êtes le premier homme, à ma connaissance, qui ait apporté dans l’église la véritable parole de Dieu, et je vous soutiendrai, monsieur, je vous soutiendrai. Je suis dissident, monsieur Tryan, je suis dissident depuis l’âge de quinze ans ; mais montrez-moi ce qui est bien dans l’Église établie, et j’en serai membre aussi. Dans mon enfance je demeurais à Tilston ; vous pouvez ne pas connaître l’endroit ; la plus grande partie de ses terres appartenaient au chevalier Sandeman ; il avait