Aller au contenu

Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/142

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
138
SCÈNES DE LA VIE DU CLERGÉ

CHAPITRE X

Les observateurs les moins favorables à M. Tryan étaient forcés d’admettre qu’il ne se donnait point de repos. Trois sermons le dimanche, une école du soir pour les jeunes gens le mardi, une méditation dans une chaumière le jeudi, des exhortations aux maîtres d’école, le catéchisme aux écoliers, des visites pastorales se multipliant à mesure que son influence s’étendait au delà de son propre district de la commune de Paddiford, auraient suffi pour mettre à bout de forces un homme bien plus vigoureux que lui. M. Pratt l’admonesta sur son imprudence, mais ne put lui persuader d’économiser du temps et de la force en se procurant un cheval. Par quelque motif que ses amis trouvaient difficile à expliquer, M. Tryan paraissait vouloir s’user complètement. Ses ennemis n’étaient pas en peine d’expliquer cette conduite. L’égoïsme du ministre évangéliste était d’une nature trop spécialement mauvaise pour se mani-