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Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/147

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LA CONVERSION DE JEANNE

cette forme de mortification personnelle moins attrayante que celle qui porte un capuchon et observe les jours maigres, mais qui, par contre, accepte ce qui est vulgaire, lieu commun et laid, toutes les fois que le devoir le plus élevé semble s’y trouver.

« J’espère, monsieur Tryan, que vous voudrez bien m’excuser de venir vous déranger, dit M. Jérôme. Mais j’ai quelque chose de particulier à vous dire.

— Vous ne me dérangez pas du tout, monsieur Jérôme ; je suis très content de recevoir votre visite, dit M. Tryan en lui secouant cordialement la main et lui offrant le fauteuil. Il y a quelque temps que je n’ai eu l’occasion de vous voir, excepté le dimanche.

— Ah ! monsieur, votre temps est tellement pris ; je le sais bien ; non, ce n’est pas seulement parce que vous avez à faire, mais surtout par vos courses ; et vous n’avez pas de cheval, monsieur Tryan. Vous ne prenez pas assez soin de vous-même : vous ne le faites pas, vraiment, et c’est de cela que je viens vous parler.

— C’est très bon de votre part, monsieur Jérôme ; mais je vous assure que la marche ne me fait pas de mal. C’est plutôt un soulagement pour moi, après avoir parlé ou écrit. Vous savez que je n’ai pas un très grand trajet à parcourir. La distance la plus grande où j’aie à me rendre est l’église de Milby, et si, par hasard, un dimanche,