Aller au contenu

Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/225

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
221
LA CONVERSION DE JEANNE

tente des anciennes coutumes. Je trouve plus de bons enseignements que je n’en puis pratiquer, en lisant ma Bible à la maison et en entendant M. Crewe à l’église. Mais vos besoins sont différents, ma chère, et nous ne sommes pas tous conduits par la même route. C’est certainement un bon conseil que vous a donné M. Tryan, de consulter quelqu’un qui puisse s’employer pour vous auprès de votre mari ; j’ai retourné cela dans mon esprit cette nuit, tandis que je ne dormais pas. Je sais que personne ne nous conviendrait mieux que M. Benjamin Landor, car il nous faut quelqu’un qui connaisse la loi et que Robert craigne un peu. Peut-être pourrait-il l’amener à un arrangement pour que vous viviez séparés. Votre mari est tenu à vous entretenir, vous savez, et, si vous le vouliez, nous pourrions quitter Milby et aller vivre ailleurs.

— Oh ! ma mère, il ne nous faut rien faire encore ; j’y penserai plus longuement. Je sens différemment ce matin qu’hier. Quelque chose me dit que je dois retourner avec Robert. Je l’aimais une fois plus que tout au monde ; je n’ai pas eu d’enfants à aimer. J’ai eu des torts, et je voudrais les racheter.

— Bien, ma chère, je ne veux pas vous influencer. Pensez-y un peu plus longuement. Mais il faudra bientôt faire quelque chose.

— Que je voudrais avoir ma robe noire, mon chapeau et mon châle ! dit Jeanne au bout d’un