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Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/282

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SCÈNES DE LA VIE DU CLERGÉ

table et gentille comme un nid d’oiseau, voulait en faire sa demeure et recevoir M. Tryan comme locataire, elle ferait une des actions les plus utiles de toute son utile vie.

— Vous avez une manière d’envelopper les choses de jolis mots, qui fait que je ne comprends pas très bien.

— Eh bien, pour parler clairement, alors, j’aimerais à vous établir à Holly Mount. Vous n’auriez pas à payer un loyer plus fort que celui que vous payez maintenant, et ce serait vingt fois plus agréable pour vous que de demeurer dans cette allée où vous n’avez pour toute vue qu’un mur de briques. Et alors, comme ce n’est pas loin de Paddiford, je pense qu’on pourrait persuader M. Tryan de demeurer avec vous, au lieu de vivre dans cette maison humide, au milieu de choux et de chaumières enfumées. Il vous serait agréable qu’il demeurât avec vous, et vous seriez comme une mère pour lui.

— Certainement cela me plairait ; ce serait la plus belle chose du monde pour moi. Mais il faudrait des meubles. Mon pauvre mobilier ne remplirait pas la maison.

— Oh ! je puis enlever quelques meubles de cette maison-ci ; elle est trop remplie ; nous achèterons le reste. On me dit que j’aurai plus d’argent que je ne saurais en dépenser.

— J’ai peur, dit Mme Pettifer d’un air de doute, que l’on ne puisse difficilement persuader