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Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/86

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SCÈNES DE LA VIE DU CLERGÉ

cheveux, qu’il repoussait en arrière plus souvent qu’à l’ordinaire. Debout dans le bas côté de l’église, près de lui et répétant les répons avec une force édifiante, se tenait M. Budd, ancien d’église et délégué, un bâton blanc à la main et s’inclinant en avant, comme il croyait, je suppose, qu’il était convenable pour un ami de la religion établie. En évidence dans la galerie, on voyait aussi la grande figure de M. Dempster, auquel les occupations de sa profession permettaient rarement d’occuper sa place à l’église.

« Voilà Dempster, dit Mme Linnet à sa fille Marie ; il a l’air plus convenable qu’à l’ordinaire. Il a appris par cœur quelque beau discours à faire à l’évêque, j’en réponds. Mais il sera saupoudré de tabac avant la fin du service, et l’évêque ne sera pas capable de l’entendre, à force d’éternuer, ce qui est consolant. »

Enfin la dernière scène de la longue cérémonie fut terminée, et la nombreuse assemblée s’écoula, fatiguée, pour sortir aux chauds rayons du soleil de l’après-midi, et l’évêque se retira à la cure, où, après avoir fait honneur à la collation de Mme Crewe, il devait donner audience aux délégués et à M. Tryan, et décider sur la grande question du service du soir.

Entre cinq et six heures, la cure fut de nouveau aussi tranquille qu’à l’ordinaire à l’ombre de ses grands ormes, et les seules traces de la récente présence de l’évêque étaient les marques