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LIVRE VII



DEUX TENTATIONS



CHAPITRE PREMIER


— Avez-vous beaucoup vu ces derniers temps votre phénix de science, Lydgate ? demanda M. Toller à M. Farebrother assis à sa droite, à l’un des dîners de Noël qu’il donnait régulièrement.

— Pas beaucoup, et je le regrette, répondit le vicaire, habitué à parer les railleries de M. Toller sur sa foi aux nouvelles lumières médicales. J’habite trop au dehors, et il est fort occupé lui-même.

— L’est-il vraiment ? Je suis heureux de l’apprendre, dit le docteur Minchin avec une suavité mêlée de surprise.

— Il donne une bonne partie de son temps au nouvel hôpital, reprit M. Farebrother qui avait ses raisons pour ne pas laisser tomber le sujet. Je sais cela par ma voisine, mistress Casaubon, qui y va souvent aussi. Elle assure que Lydgate est infatigable et en train de faire de l’institution de Bulstrode vraiment une belle œuvre. Il prépare une nouvelle salle pour le cas où nous aurions le choléra.