Page:Eliot - Silas Marner.djvu/116

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les briques. Néanmoins, il se tourna contre M. Tookey avec assez de violence, lorsque ce suppléant zélé, voyant que cette interprétation de la chose seyait particulièrement à un chantre de paroisse, la poussa encore plus loin en se demandant si c’était bien convenable de faire une enquête sur un vol dont les circonstances étaient si mystérieuses.

« Comme si, dit en terminant M. Tookey, comme s’il n’existait rien autre chose que ce que les juges et les constables sont en état de découvrir.

— À présent, n’allez pas dépasser le but, Tookey, » reprit M. Macey, hochant la tête de côté en signe de remontrance. « Voilà comment vous procédez toujours : si je jette une pierre et que je touche la marque, vous pensez qu’il y a quelque chose de mieux à faire, et vous essayez d’en jeter une au delà de la mienne. Ce que j’ai dit était contre la boite à amadou ; je n’ai rien dit contre les juges et les constables ; car ils ont été nommés par le roi George, et il siérait mal à un fonctionnaire de paroisse d’éclater en invectives contre le souverain. »

Tandis que ces discussions, avaient lieu dans le groupe qui se trouvait devant l’auberge de l’Arc-en-Ciel, une délibération plus importante était tenue à l’intérieur sous la présidence de M. Crackenthorp, le pasteur, assisté du squire Cass et d’autres habitants aisés de la paroisse. L’idée venait d’entrer dans l’esprit de M. Snell, l’aubergiste, — qui était, comme il le fit observer, un homme habitué à coordonner