Page:Eliot - Silas Marner.djvu/240

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choses sur ce sujet, — du moins, j’en savais beaucoup, j’en savais beaucoup. Mais vos habitudes sont différentes : mon pays est très loin d’ici. » Il s’arrêta quelques instants ; puis il ajouta d’un ton plus ferme : « Néanmoins, je désire faire tout ce qu’il est possible en vue de l’enfant. Tout ce qui sera convenable pour elle dans ce pays, et que vous jugerez être pour son bien, je ne manquerai pas de m’y conformer, si vous voulez me le dire.

— Eh bien, alors, maître Marner, dit Dolly, le cœur réjoui, je vais demander à M. Macey d’en parler au pasteur ; et vous aurez à vous décider pour un nom, car il faudra en donner un à l’enfant lorsqu’on la baptisera.

— Le nom de ma mère était Hephtsiba, dit Silas, et ma petite sœur avait été nommée d’après elle.

— Mais, c’est un nom difficile à prononcer, dit Dolly, et je ne suis pas sûre que ce soit un nom de baptême.

— C’est un nom qui se trouve dans la Bible, » dit Silas, ses anciennes idées lui revenant à la mémoire.

« Alors, je n’ai aucune raison de m’y opposer, » reprit Dolly, un peu effrayée des connaissances de Silas sur ce chapitre ; « seulement, vous voyez, je ne suis pas une savante, et je suis lente à comprendre les mots. Mon mari dit que je suis toujours comme si je mettais « le manche pour la poignée », — voilà ce qu’il dit, — car il est très fin, — que Dieu lui vienne en aide. Mais ce n’était guère commode d’appeler votre petite sœur par un nom aussi difficile à