Aller au contenu

Page:Eloge de Blaise Pascal n°3 - Il faut non seulement aimer la Vérité - FR-631136102.pdf/16

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

société lui avait intentée.

Telle fut l’impulsion donnée par un beau talent et une vertu recommandable. Je crois même qu’on peut envisager les Provinciales comme le préambule de l’édit qui prononça en France l’expulsion des Jésuites.


après avoir fait connaître les effets moraux dus à cet immortel ouvrage, tâchons d’apprécier justement son mérite littéraire. Si nous jetons un coup d’œil sur les chefs-d’œuvre de l’antiquité, nous voyons qu’Homère nous a appris à peindre un héros, Thucydide et Xénophon à écrire les annales des peuples, Démosthène à entraîner les esprits par la force et les prestiges de l’éloquence Aristote à décrire les merveilles vivantes de la nature… presque chaque genre trouve des modèles dans ces temps reculés mais en vain j’y cherche celui des Provinciales…

Pline et Cicéron il est vrai nous ont laissé des lettres d’un grand mérite, mais personne n’ignore qu’elles ne sont point le type de celles de Pascal.

Les provinciales s’offrent à notre admiration sous deux points principaux le plan et l’exécution.