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les plus instruits de son siècle. Connaissant le prix de l’éducation, il crut ne devoir rien négliger pour en donner une bonne à ses enfans. Il se défit de la place de premier Président à la Cour des aides de Clermont et vint se fixer à Paris. Déjà en relation avec plusieurs savants, entre autres Descartes qui avait donné à l’étude de la philosophie une impulsion si nécessaire à son progrès, il ne fut pas difficile à Étienne Pascal de se former une société d’hommes choisis que l’amour de l’étude et la conformité du goût ne fit que rendre chaque jour plus intime. Leurs entretiens roulaient en grande partie sur l’étude des sciences exactes. Le jeune Pascal à peine âgé de douze ans et déjà auteur d’un petit traité sur de sons écoutait avec avidité ces graves discussions. Son père s’en était aperçu et craignant que le goût pour les mathématiques ne le détournât de l’étude des langues à laquelle il voulait qu’il se livrât d’abord, ne lui permit plus d’assister à leurs réunions : il lui défendit même de s’occuper en aucune manière de travaux mathématiques. Pascal parût se résigner à condition toutefois qu’on lui