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Page:Eloge de Blaise Pascal n°3 - Il faut non seulement aimer la Vérité - FR-631136102.pdf/28

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il appartenait à l’écrivain qui a su intéresser son siècle et la postérité dans des disputes théologiques dont les hommes du monde ne s’avisent guère de nous laisser les principales règles de l’art de persuader, c’était joindre le précepte à l’exemple. ses définitions s’éloignent un peu par leur concision presque mathématique de la méthode fleurie des rhéteurs mais cela ne doit pas nous surprendre dans un écrivain habitué à soumettre tout au plus sévère raisonnement. je crois que celui qui serait bien pénétré des règles qu’il nous a laissées sur l’art de persuader et qui aurait fait une lecture souvent répétée des provinciales ferait aisément un orateur, pourvu que d’ailleurs la nature ne lui eut pas refusé les autres qualités presque aussi nécessaires que le talent et l’art de bien arranger les idées.

telle était l’ardeur de pascal pour les grandes conceptions, que malgré les plus vives douleurs et l’application à laquelle devait l’assujettir le grand ouvrage qu’il méditait qu’il trouva encore le temps de s’occuper des plus hautes questions de la géométrie. le fameux problème de la cycloïde avait été trouvé, mais la plupart de ses solutions étaient méconnues, Pascal en proposa