Page:Eloge de Blaise Pascal n° 1 - haec scripsit cecinit Vates scripturus plura - FR-631136102.pdf/30

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seul bien que nous puissions dire vraiment notre ici bas. des vierges timides furent arrachées à leur azyle; pascal vit ses ouvrages brulés par la main du bourreau. je m'arrête le cœur serré de douleur.

À dieu ne plaise que je veuille accuser ici des religieux célèbres aujourd'hui proscrits. j'aime à penser qu'ils ne peuvent plus inspirer d'effroi. je respecterai leur infortune. j'admirerai même la grandeur imposante de leurs projets, leurs concerts dans les moyens, leur direction constante vers un même but. capables de tout par une volonté ferme et de grands labeurs ils eussent tout fait pour l'état, si l'état eût put être incorporé à leur ordre. longtems les rois les craignirent, et furent gouvernés par eux.

Le moment devait venir où ce joug qu'ils faisaient peser sur les peuples, dont ils tenaient les maîtres à leurs pieds, serait brisé et pascal semblait l'annoncer. en les flétrissant, il les poussait à leur décadence.