Page:Eloge de Blaise Pascal n° 1 - haec scripsit cecinit Vates scripturus plura - FR-631136102.pdf/7

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

que créées les unes pour les autres, mais longtems séparées par les accidens de la vie, elles ne font que resserrer des liens que la nature avait formés de [tout] tems.

Ainsi pascal vécut entouré de tous les savans de son époque. au milieu d'eux se formait sa jeunesse. tel platon bégayait ses premières pensées dans le temple d'apollon, ou en se [jouant ?] sur les genoux de socrate.

L'enfance n'existe pas pour le génie. tandis que son père suivant la marche indécise et lente de nos éducations modernes, accablait sa raison sous le poids d'une érudition bavarde, la nature le faisait géomètre et lui révélait ses secrets. à peine Blaise compte-t-il onze ans ; pour contenter une impatiente curiosité, on lui dit que la géométrie considère dans les corps l'étendue, la solidité et le mouvement : dès lors pour lui plus de repos. seul, il médite. une science nouvelle se découvre à pensée ; et comme adam, au jour de la création, imposait des noms aux êtres soumis à son domaine, ainsi le jeune pascal crée la langue destinée à fixer