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Exemple d’une pédale supérieure :


\new PianoStaff <<
  \new Staff = "pédale"
  \relative c''' {
    \time 2/2
    g1( g() g() g)
    \bar "|."
  }
  \new Staff = "right"
  \relative c'' {
    \time 2/2
    d2. cis4
    c b a b c d8 e d4 c b1
    \bar "|."
  }
  \new Staff = "left"
  \relative c' {
    \clef bass
    \time 2/2
    b2. ais4 a g f g e2 f g1
    \bar "|."
  }
>>

La pédale placée à la basse, produisant plus d’effet que dans toute autre partie supérieure ou intérieure, est, par conséquent, la plus usitée dans la pratique.

Disons, en terminant cette section, et pour fixer nos lecteurs sur la valeur respective des notes réelles et de passage, que les premières sont à la formation de la mélodie ce que les voyelles sont à celle des mots ; tandis que les secondes, espèces de consonnes musicales, ne peuvent avoir un sens que grâce à leur adjonction avec les premières.

§ 8.

CONSEILS SUR LA MANIÈRE DE FAIRE UNE BASSE, ET PAR SUITE UN ACCOMPAGNEMENT DE PIANO SOUS TOUTE ESPÈCE DE MÉLODIE.

Quoique les règles de l’harmonie, que nous avons exposées précédemment, donnent au compositeur plusieurs moyens de varier les basses d’une mélodie originale, nous devons, dans cette section toute spéciale, approfondir cette question intéressante en présentant à nos lecteurs, non seulement des raisonnements appuyés sur des faits, mais aussi analyser, avec un soin tout particulier, les deux éléments constitutifs de toute composition musicale, n’importe à quel ordre elle appartienne ; savoir : la mélodie d’une part, et l’harmonie qui l’accompagne de l’autre.

Car, si les ressources harmoniques offrent aux compositeurs une grande variété de basses sous une même mélodie, il n’en est pas moins vrai que cette extension donnée à l’application des accords peut-être soumises à certaines règles dont l’observation est d’un secours efficace