Page:Elzéar - La Femme de Roland, 1882.djvu/137

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yeux verts de Suzanne. Cette suave odeur de femme blonde, déjà respirée, montait à ses narines et le grisait.

Il la suivait, silencieux, jusque sous les tilleuls, tout blancs de leur floraison nouvelle. Le crépuscule tombait. Une lueur pourprée filtrait à travers les branches.

Un banc de gazon verdoyait devant eux. Stéphane tressaillit. Il reconnaissait ce banc de gazon.

Et toujours la voix haletante de la jeune femme vibrait à son oreille :

— Je t’aime, disait-elle. Et toi, est-ce que tu ne me trouves plus belle ?

Le parfum des fleurs encore chaudes de soleil se dégageait plus intense et plus pénétrant. Des plates-bandes d’héliotropes montait un