Page:Elzéar - La Femme de Roland, 1882.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sous la caresse joyeuse du soleil, elle se sentait plus calme. Puis les tendres et bonnes paroles de son ami Daniel lui revenaient à la pensée. Elle avait tort de désespérer peut-être. Pourquoi Stéphane ne l’aimerait-il pas ? Il faisait un si beau temps pour être heureux !

Et, très lasse, les nerfs détendus peu à peu, elle s’assoupit, le front baigné d’un reflet d’aurore.

Stéphane la regardait depuis un instant, debout sur le perron. Il n’osa faire quelques pas vers elle que quand il vit ses yeux fermés.

Il regarda avec amertume cette délicate figure virginale, ce trésor de pureté qui aurait pu lui appartenir et dont un crime honteux le séparait à jamais. Et, si elle l’avait