Le silence des cieux a des accents sublimes
Qui parlent d’immortalité[1].
Mais c’est plus qu’une espérance, car il est sûr que l’âme est immortelle. Cela est dit, sans commentaire ni subtilité, et comme une chose qui est entendue, dans la Gloire et le Siècle[2] ; cela est dit encore, presque avec un frémissement d’extase, dans une lettre à Rouffet : « Le songe de ma vie humaine, la réalité de mon existence immortelle »[3]. L’âme immortelle sera jugée par Dieu ; mais si l’« iniquité » d’un homme peut le poursuivre au delà de cette vie, la miséricorde divine permet au coupable même de tout espérer s’il s’est repenti[4]. Et c’est ainsi que, dans une lettre où il déplore la mort d’un jeune homme qu’il a connu, Lecohle de Lisle dira pour conclure : « La foi d’un autre monde est un bien puisant appui, et je plains sincèrement celui qui ne l’a pas[5]. » Nous pourrions lui crier : C’est toi qui l’as dit ! car c’est la parole fatidique. Mais pour l’instant il possède la certitude qui fait qu’on ne craint pas la