LE SUCCÈS
On ne peut reprocher à notre peuple américain d’être lent à exécuter ses desseins ou à vanter ses œuvres. Nos machines ébranlent la terre. Nous avons conscience de notre jeunesse, de nos os et de nos nerfs. Nous avons l’avantage du territoire et des côtes, et savons en user. Nous faisons notre recensement, voyons nos agrandissements, examinons notre carte, qui vieillit en un an ou deux. Nos regards courent avec approbation le long de nos lignes de chemins de fer et de télégraphes qui s’étendent. Nous sommes allés le plus près du Pôle. Nous avons découvert le Continent antarctique. Nous intervenons dans l’Afrique centrale et méridionale, et à Canton, et au Japon ; nous agrandissons un territoire déjà énorme. Notre constitution politique est l’espoir du monde, et nous nous estimons d’après tous ces exploits.
C’est le procédé du monde ; c’est la loi de la jeunesse, et de la force qui se développe. Chaque homme a en lui un talent dominant qui, grâce à une certaine adaptation des doigts, de l’oreille, de l’œil, grâce à un don en matière de mathématiques, de pugilat, de