de flux de joie. L’abondance de l’endroit le plus pauvre est trop grande : on ne peut recueillir la moisson. Chaque son s’achève en musique. L’arête de chaque surface est colorée des rayons du prisme.
Encore une marque de succès véritable : les bons esprits choisissent ce qui est positif, ce qui progresse — embrassent l’affirmatif. Notre système est un système de pauvreté. On suppose, comme je l’ai dit, qu’il n’y a eu qu’un Shakespeare, un Homère, un Jésus — non que tous sont inspirés ou devraient l’être. Mais il nous faut commencer par l’affirmation. La vérité et la bonté subsistent à tout jamais. Il est vrai qu’il existe le bien et le mal, la nuit et le jour ; mais ce ne sont pas choses égales. Le jour est grand et final. La nuit est pour le jour, mais le jour n’est pas pour la nuit. Que signifie ce besoin immortel de plus de lumière, qui est le propre de notre constitution ? cet immense idéal ? Il n’est point de critique ni de solliciteur pareil à cette Âme terrible. Nul personnage historique ne commence à nous contenter. Nous connaissons le caractère satisfaisant de la justice, le caractère suffisant de la vérité. Nous connaissons la réponse qui ne laisse rien à demander. Nous connaissons l’Esprit à son accent victorieux. Les pierres de touche à appliquer à tout prétendant nouveau sont la quantité et la qualité — qu’ajoute-t-il ? et dans quel état d’esprit me laisse-t-il ? Votre théorie n’a pas d’importance ; mais qu’ajoutez-vous de nouveau à l’humanité, ou à quelle hauteur pouvez-vous élever la vie ? L’homme n’est homme que dans la mesure où il nous rend la nature et la vie plus heureuses.
Je crains que la notion populaire du succès ne soit