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Page:Emerson - Société et solitude, trad. Dugard.djvu/298

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nuera ainsi ; mais quel effet désastreux l’âge pourra avoir sur sa force d’esprit, je l’ignore ; il a été très surmené, même depuis ses premiers jours. Il a toujours été un homme, un enfant laborieux, et cela dès le jeune âge. » — Quand on mentionna l’âge de M. J. Q. Adams, il dit : « Il a maintenant cinquante-huit ans, ou les aura en juillet », et il fit remarquer que « tous les Présidents avaient été du même âge : le général Washington avait environ cinquante-huit ans, j’avais environ cinquante-huit ans, ainsi que M. Jefferson, M. Madison et M. Monroe. » Nous lui demandâmes quand il pensait voir M. Adams. Il répondit : « Jamais : M. Adams ne viendra à Quincy que pour mes funérailles. Ce me serait une grande satisfaction de le voir, mais je ne désire pas qu’il se dérange pour moi. » Il parla de M. Lechmere, qu’il « se rappelait bien avoir vu descendre journellement, à un âge avancé, pour venir au vieil Hôtel de Ville », — et il ajouta : « Je voudrais pouvoir marcher aussi bien que lui. Il a été pendant des années percepteur de la douane sous le Gouvernement royal. » — E.[1] lui dit : « Je suppose, monsieur, que vous n’auriez pas aimé être à sa place, même pour marcher aussi bien que lui. » — « Non », dit-il, « ce n’était pas là ce qu’il me fallait. » Il parla de Whitefield, et se rappela que quand il était étudiant de première année au collège, il vint à la ville, à la Vieille Église du Sud [je crois] pour l’entendre, mais ne put entrer. — « Cependant », dit-il, « je le vis par une fenêtre, et entendis tout distinctement. Il avait une voix comme je n’en ai jamais entendue avant ou après. Il l’émettait de telle

  1. Edward Bliss Emerson (T.).