festera dans sa magnificence toute nue et triomphante !…
Mais ce n’est aujourd’hui que le jour des beaux rêves, des rêves fous, — hantés par ton image, par Toi…
III
Depuis ce premier jour déjà lointain, où tu m’es apparue, dans la magie d’une radieuse évocation, à toute heure s’accroît ma tendresse. Mon désir s’exaspère, et maintenant je suis pareil au fauve en mal d’amour qui court par les déserts brûlants et ravagés, hurlant dans les nuits, clamant sa rage féroce et sa désolation de ne pas rencontrer celle qui par ses doux baisers apaiserait le feu suppliciant du rut.
Oui, je suis le rôdeur des nuits parisiennes qu’on aperçoit, tantôt courant, tantôt fondu dans l’ombre d’un arbre ou d’un monument, qui semble guetter une proie.
Oh ! la chère, oh ! la bonne, oh ! la douce proie, celle que mon désir traque — hélas, hélas, en vain !
Parfois, à ma fenêtre, j’espère ta venue.