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Page:Emile Zola - La Conquête de Plassans.djvu/65

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LA CONQUÊTE DE PLASSANS.

— Est-ce que tu vas chez ta mère demain soir ?

— Non, répondit Marthe ; j’ai trop de choses à terminer. J’irai sans doute jeudi prochain.

Il n’insista pas. Mais, avant de souffler la bougie :

— Tu as tort de ne pas sortir plus souvent, reprit-il. Va donc chez ta mère, demain soir ; tu t’amuseras un peu. Moi, je garderai les enfants.

Marthe le regarda, étonnée. D’ordinaire, il la tenait au logis, ayant besoin d’elle pour mille petits services, grognant quand elle s’absentait pendant une heure.

— J’irai, si tu le désires, dit-elle.

Il souffla la bougie, il mit la tête sur l’oreiller, en murmurant :

— C’est cela, et tu nous raconteras la soirée. Ça amusera les enfants.