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Page:Emile Zola - Le Rêve.djvu/52

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III


Cette année-là, le lundi de la Pentecôte, les Hubert avaient mené Angélique déjeuner aux ruines du château d’Hautecœur, qui domine le Ligneul, à deux lieues en aval de Beaumont ; et, le lendemain, après toute cette journée de plein air, de courses et de rires, lorsque la vielle horloge de l’atelier sonna sept heures, la jeune fille dormait encore.

Hubertine dut monter frapper à la porte.

— Eh bien ! paresseuse !… nous avons déjà déjeuné, nous autres.

Vivement Angélique s’habilla, descendit déjeuner seule.

Puis, quand elle entra dans l’atelier, où Hubert et sa femme venaient de se mettre au travail :

— Ah ! ce que je dormais ! Et cette chasuble qu’on a promise pour dimanche !

L’atelier, dont les fenêtres donnaient sur le jardin, était une vaste pièce, conservée presque intacte dans son état primitif. Au plafond, les deux