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CONSEILS ET RECETTES


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Pour faire reparaître sur le papier et le parchemin des manuscrits les anciennes écritures disparues ou blanchies par le temps, on n’a qu’à recouvrir, au moyen d’un pinceau, le papier d’un seul, mais le parchemin des d-eux côtés, avec une dissolution de vitriol de ter. Si ce procédé ne donne pas de résultat, il faut le répéter avec de l’essence de noix de galle, telle qu’on la trouve chez les pharmaciens.

Pour recueillir les inscriptions ou les ornements sur pierre et métaux (tombeaux, cloches, etc.}, gravés en creux et exécutés en bas-relief, on n’a qu’à y appliquer une feuille de papier non collé 1[1] et la frotter avec de la cire à giberne qui fait ressortir en noir le fond quand la sculpture est en creux, et les caractères ou ornements quand elle est en bas-relief.

Des médailles, sceaux, cachets et autres sculptures et ciselures de petite dimension avec ou sans inscription, s’obtiennent aussi facilement parle tain 2[2] appliqué, frotté et tamponné avec une brosse. Pour préserver ces estampilles contre les effets de la pression, on n’a qu’à couler de la cire ou du plâtre dans les creux.

L’ottinoplastique, appelée ainsi en France, d’après M. Lottin (de Laval), qui l’y a introduite, oflre un procédé facile pour obtenir des surmoulés de grande sculpture soit en ronde bosse, soit en haut relief. En couvrant une partie quelconque d’un monument de plusieurs feuilles superposées de papier non collé mais bien mouillé, on lui fait prendre les formes en le tamponnant avec une brosse. Etant séchés, ces papiers, transformés alors en moules de carton, peuvent être expédiés des contrées les plus inaccessibles, à cause de leur peu de poids et de volume, et ils se prêtent parfaitement au moulage d’épreuves en plâtre.


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  1. 1. Le papier gris de tenture, non encore imprimé et en rouleau, est celui qui se prête le mieux à ce procédé.
  2. 2. Feuilles d’étain très-minces qui servent à l’empaquetage de certaines marchandises, ainsi qu’au bouchage plus hermétique des bouteilles.