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n’a peut-être pat allez remarquéai l’activité ni l’influence.

C’est, comme l’on sait, la religion qui a créé partoutle besoin des images. De-lâ deux effets naturels & plus ou moins nécessaires : l’un, que les images, devenues le privilège des représentations de la Divinité, ne devoient pas être profanées par l’emploi vulgaire qu’on en feroit à de simples mortels ; l’autre, que la stabilité des croyances tenant à la fixité & à la perpétuité des signes qui en deviennent l’expression, les images divines ne devuoient, une fois consacrées par l’habitude, recevoir aucune modification de la main des artistes. On conçoit encore qu’en fupnowot la facilitéde faire participer les mortel à l’honneur des images, ces images ne pouvoient manquer de reproduire les types d’imitation, qui seuls avoient court dans le pays.

Les choses furent à peu près telles dans les prrmiei»âges de la Grèce, jufqu’à ce qu’un nouvel ufage, introduit dans les inQhnbons de ce paii, vînt émanciper X imitation t enmullîpLmiles occaGoiude fairedes fiatuespour des pcrfoniufcesuni nVtoienl pu des dieux, & n*a-Toirntnon de commun avec les êtres religieux. A une époque aucs reculer, on voit naître en Gricc l’uLge de faire lu. fûtuc* des athlètes8t de»vainqueursaux jeux du ftade. L’hifloirenous a coult-rvéquelques nouons qui prouvent que le*lu luesde ce geare avoieat d’abordété faites P-Ionleserremeu»de ce flyleroide& fansvie de cette manièreprivre d’aûion Jt d’imitation qui drailt’riie toutesle* fUtues égyptiennes. AinG, fi-luuPautania* qui la décrit entémoinoculaire la ibtuedel’aihlêleArraclùWloit renréientéele* jau Jet engagées,les brasroides 8ccoUésaucorps.

Mil*Lteaiûl le genre même & la nature de ces représentations imposèrent à l’artifte des obligations nouvelles.Le befoind’y exprimerle mouvrmi’ui & la vie te fit fentir. Ajoutons que ces flâtur»,dcflinèesà être desimagesplus ou moins refleralilaotc»de perfonnagesqui fc préfcntoieaC àtouilea regards, durent éveiller le fentiment deL companiTon8cfaire naître le befoin de jurt entre te modèle4t Ionimitation. Les jeuxda fude&les gymnalesdevinrentainCnatarcllementt det écoles, où la rcprrfcntaUoà des formesdu de*< ?cotex,où la i-eprcteataUonde< tonaet da corpi humain devoit trouver les plus lavantes levons. L’art de l’imitation n’éprouvant plus aucune entrave qui raffiijetitt dans cet fortes de reprérentations à des formes consacrées, contracta de plus en plus l’obligation d’étudier ses modèles k de s’approcherdeu vérité.

De-Ii fans doute, c’est-à-dire, de cette liberté d’améliorer,par fétude, les formes du deffin naquit en Grèce cette imitation vn’e de la nature, que le relie du monde «voit ignorée, • qu’avant cet usage, les Grecs avoient mécocnn< eux-mêmes.

Mais dès que les yeux des spectateurs eurent frtlî 8ccomprisla dîllerencede Vimitationvraie avec Viniitationroutinière, il devint de plus en plus difficilede maintenirle type & lesformes’des liguresdivines,dansles bornesdu fivle primitif. H eut été, en quelque forte, injurieux pour les dieux, que leurs images fuflrat moins parfaites qne celles des hommes.Il devint aulBimpoflibto a Tartinede ne Mporter dans les flatues de divinités l’exprcfGon de la vérité dont il avoit contracté l’habitude. Cesflatuesquittèrent inrenfiMement l’enveloppe grossière des formes sans art, & les dieux fitnral faits a Finflardes bommes, en attendant que le génie ouvrit à l’artiflcune carrière nouvelle, celle du flvle idval qui deroit enfin aOcttcr aux figures divines une beauté surhumaine.

Ainsi paroit s’être formée, perfectionnée & agrandie, chez les Grecs, l’imitation de la nature dans le* arts du dessin.

Mais un tel principe ce pouvoit pas rester isolé dau des applications bornéesk un petit nombre d’ouvrages. Le»cooféqnencesou le* fruiu d’une cause aussi putflântedévoientrépondre à sa fécondité.

Dès que l’homme a aperçu quelque part la vérité, il la veut partout. Sitôt que la nature a fait fènlir en quelquesparties, le charme d’une imition fondée fur le Trai & fur la raifon, le befoin de ce plaifir te communiqueaux autres parties. L’archileftiire Gétroitementliée à l’art du dcfuB, Ine pouvoitpas refler étrangèrea.i*inuuenced’une femblableaaion.

Ce léger hiflorique de l’imitation chez les Grecs, nous montrecommentnaquit 8tdans quel fens doit s’entendre Vimitation qui eft du reffort de l’architeaure. 11 nousfaitvoir que le befoinde fe conformeren tout a un modèle, ayantune fois développé les autres arts, il fat impoQible que ce mêmebefoin ne réagît pu fur fNrt de bâtir, Par ceue puiflànced’analogie qui f- jmmiiniqne i tous les ouvrageshumains. 11 nou» «xplique en même temps commentle fyOemeimiuuf tur lequel fe conJKtuaa dans lequel fe développa l’arcniteâure grecque, lui appartient excluuvanent, & commentil ne pouvoit naître chezles autres peuples, qui ignorent la vérité limitation dans les repréfentationsdu corpshumain.

En effet, l’étude du corpshumain dansfesapplications à l’art de Yimitation eft peut-être I*e5– tade qui tend le mieux à faire découvrircertains ? principesde nécetEté d’harmonie81d’enfemblef i Ierquels tranfportés anx autres ouvrages de Iefqueb lrr ~mileat, ftuo :: daarouyragea do l’homme,les afumilent, finott dans leurs forme* î extérieures, da moins dans les raifons les rapports 8t les coabinaifonsde ces formes, aux oul vragesmemesdelanatare.

Or» cette vertu imitaùve on efi forcé de ret connoltrequ’ellefêcommuniqva,, chezles Grecs, à tous leurs travaux, & que c’est son action, plus qu’aucune autre, qui parvint à mettre l’architec-