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Page:Encyclopédie méthodique - Architecture, T3.djvu/197

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POR POR

Porte rampante. C’est celle dont la partie cintrée ou la plate-bande est rampante, comme dans un mur d’échiffre.

Porte rustique. Porte dont les jambages ou paremens et la fermeture sout de pierres taillées en bossages rustiques.

Porte secrète. C’est une petite porte pratiquée dans une partie peu apparente d’un bâtiment, pour pouvoir y entrer et en sortir sans être vu.

Porte surbaissée. Ainsi nomme-t-on la porte dont la fermeture, au lieu d’être en arc plein cintre, est en arc surbaissé ou elliptique.

Porte sur le coin. Porte qui, ayant une trompe au dessus, est un pan coupé sous l’encoignure d’un bâtiment.

Porte mobile. On appelle mobile toute clôture de bois ou de brunie qui remplit la baie d’une porte, et qui s’ouvre à un ou deux ventaux.

Porte a deux ventaux. Porte qui se compose de deux parties mobiles ou battans attachés aux deux piédroits de la baie.

Porte a jour. C’est une porte faite de grilles de fer ou de barreaux de bois. On la nomme aussi porte à claire voie. Le plus bel ouvrage que l’on connaisse en ce genre, se voit au Louvre dans une porte-grille, faite en acier poli, d’un goût exquis d’ornement et d’une rare perfection de travail. Elle est au Muséum, au bout de la galerie d’Apollon.

Porte a placard. Porte qui est d’assemblage de menuiserie, aveu cadres, chambranle, corniche, et quelquefois un fronton.

Porte abrasée : est une porte de menuiserie, dont l’assemblage n’a point de saillie, et est tout uni.

Porte brisée : se dit d’une porte dont la moitié se double sur l’autre. Ou donne aussi quelquefois ce nom à une porte qui a deux ventaux.

Porte cochère. C’est un grand assemblage de menuiserie, qui sert à fermer la baie d’une porte où peuvent passer les voitures. Il se compose de deux ventaux, dont deux montans et trois traverses forment le bâtis, et où se trouvent renfermés des cadres et des panneaux, avec un guichet dans l’un des deux ventaux. Les plus belles portes cochères, à Paris, sont ornées de corniches, de consoles, de bas-reliefs, d’armoiries, de chiffres et d’autres objets de sculpture, avec ferrures en fer poli ou revêtu de bronze doré. Quelquefois ces ornemens sont appliqués sur le bois en placage. La forme générale de la porte cochère est soumise à la forme de la baie. Si celle-ci est à linteau, la forme de la porte cochère sera quadrangulaire ; elle sera circulaire par en haut si la baie est cintrée. Souvent encore, dans ce dernier cas, on pratique dans le cintre de la baie un dormant d’assemblages, qui remet la porte en ligne horizontale par en haut, et reçoit des ventaux de forme quadrangulaire.

Porte collée et emboîtée. C’est une porte faite d’ais debout, collés et chevillés, avec emboîtures qui les traversent par le haut et par le bas.

Porte coupée. Porte à deux ou à quatre ventaux, attachés à un ou à deux piédroits de la baie. Ces ventaux sont, ou coupés à hauteur d’appui, comme aux boutiques, ou à hauteur de passage, comme aux portes-croisées, dont quelquefois la partie supérieure reste dormante.

Porte d’assemblage. C’est tout ventail de porte, dont le bâtis renferme des cadres et des panneaux à un ou à deux paremens.

Porte de bronze. On donne ce nom à des ventaux de portes qui, au lieu d’être en bois, sont fondus en bronze, soit solide, soit appliqué sur un fond de bois. Ces sortes de portes sont tantôt en surfaces unies, seulement avec moulures et ornemens de clous, tantôt enrichies d’encadremens en rinceaux, et de compartimens arabesques, tantôt distribuées en champs plus ou moins nombreux, qui reçoivent des bas-reliefs, des figures et des compositions de tout genre. Voyez ci-dessus l’énumération qu’on a donnée, de toutes les portes de bronze qui existent aujourd’hui en Europe.

Porte de fer. Porte composée d’un châssis de fer, qui retient des barreaux et des traverses, ou des panneaux avec des enroulemens de fer plat et de tôle ciselée. Il y a à Versailles une semblable ported’un très-beau travail.

On appelle encore porte de fer, une porte, dont les châssis et les barreaux sont recouverts de plaques de tôle, et qui sert aux lieux qui renferment des choses précieuses, et où l’on craint le feu. C’est ainsi que sont les portes des trésors et des archives.

Porte double. Porte opposée à une autre, dans une même baie, soit pour la sûreté ou le secret du lieu, soit pour mieux préserver la pièce du froid ou de l’air extérieur.

Porte en décharge. Porte composée d’un bâtis de grosses membrures, dont les unes sont