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Page:Encyclopédie méthodique - Architecture, T3.djvu/279

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trop d’apprêt dans les détails, et une exécution minutieuse.

Il y a enfin dans les ouvrages de tous les arts, un certain point, au-delà duquel, tout ce qui montre. par trop l’envie de plaire, déplaît. C’est, comme dans un autre genre, l’affectation de la grâce : plus on la cherche, et moins elle se laisse trouver.

Rechercher se prend aussi dans un sens technique, et se dit, dans le travail de l’ornement, de l’action de réparer avec divers outils, les ornemens de l’architecture, de sorte que tous les détails et les moindres parties en soient entièrement terminées.

RÉCIPIANGLE. Voyez Sauterelle.

RECOUPEMENT, s. m. : Se dit des retraites larges qu’on laisse à chaque assise de pierre dure, dans les ouvrages construits sur un terrain dont la pente escarpée, ou à ceux qui sont fondés sous l’eau, comme les piles de pont, les digues, pour donner à ces constructions plus d’empattement.

Recoupement est aussi la diminution d’épaisseur qui se pratique dans l’élévation d’un mur de face.

RECOUPES, s. f. pl. On appelle ainsi les menus morceaux qu’on abat des pierres, lorsqu’on les taille pour les équarrir ou les mettre en œuvre.

On se sert des recoupes pour former et affermir le sol des caves et les aires des allées de jardin, en les aplanissant avec la batte.

On s’en sert après les avoir écrasées, réduites en poudre et passées au tamis, pour faire du badigeon.

On s’en sert enfin dans cet état, après les avoir mêlées avec du sable et de la chaux, pour faire un mortier couleur de pierre.

RECOUVERT, adj.: Se dit, en maçonnerie, en charpente et menuiserie, des joints qui ne sont pas apparens, et qui excèdent l’assemblage, parce qu’ils sont recouverts quelque saillie.

RECOUVREMENT, s. m.: Se dit de la saillie d’une pierre, sur le joint de celle qui lui est contiguë, et aussi de la partie saillante d’une pièce de bois qui couvre un tenon, ou une queue d’hironde.

RECUEILLIR, v. act. C’est raccorder une reprise, par sous-œuvre, d’un mur de face ou mitoyen, avec ce qui est au-dessus.

Ainsi, on dit se recueillir, lorsqu’on érige à plomb la partie d’un mur à rebâtir, et qu’elle est conduite de telle sorte, qu’elle se raccorde avec la partie supérieure du mur, estimée bonne à conserver, ou du moins avec un petit porte-à-faux en encorbellement, qui ne doit avoir au plus que le sixième de l’épaisseur du mur.

RECULEMENT ou RALONGEMENT D’ARESTIER, s. m. Se dit en charpenterie, de la différence qu’il y a entre la ligne d’équerre du poinçon d’une croupe, au milieu du mur, et la ligne tirée du même poinçon à l’angle de cette croupe.

REDANS ou REDENS, s. m. pl. On donne ce nom aux ressauts qu’on pratique de la distance en distance, à la retraite d’un mur que l’on construit sur un terrain en pente, pour le mettre de niveau dans chacune de ses distances, ou dans une fondation, à cause de l’inégalité de la consistance du terrain, ou d’une pente escarpée.

On donne le même nom, dans l’architecture militaire, aux angles saillans vers la campagne, qu’on pratique de distance en distance, dans les circonvallations et autres, afin que toutes les parties de leur enceinte se flanquent réciproquement.

REDOUTE, s. f. Est un petit fort, ordinairement carré, construit, soit pour prolonger la défense d’une place, soit pour arrêter l’ennemi, soit pour protéger un poste.

RÉDUIRE, v. act. On se sert de ce mot, dans tous les arts du dessin, pour exprimer les diverses opérations, par le moyen desquelles on diminue la dimension de l’objet que l’on copie, mais en conservant les proportions relatives du tout et de chaque partie.

On réduit un dessin d’architecture, an moyen d’une échelle plus petite que celle de l’original.

On réduit un carton ou un tableau, par le moyen des carreaux, ou ce qu’on appelle en italien graticola, c’est-à-dire, une sorte de gril, dont les divisions, égales en nombre, sur l’original à copier, et sur la copie qu’on veut en faire, diffèrent en grandeur, de manière que les carreaux seront de moitié plus petits pour la copie, que ne sont ceux du l’original, s’il s’agit de réduire celui-ci de moitié, et de même pour toute autre dimension au quart, au tiers, &c.

On réduit encore un dessin par le moyen de l’instrument appelé pantographe ou singe. Voyez Singe.

On réduit les statues et autres ouvrages de sculpture, par le moyen des châssis sur lesquels sont marquées des divisions graduées, selon la mesure de la réduction qu’on veut opérer.

RÉDUIT, s. m. C’est, dans les distributions des appartemens, un petit local souvent retranché d’un plus grand, tantôt pour donner à ce dernier une plus grande régularité, tantôt pour procurer