milieu, l’espace entre cette traverse et le plateau du siège. Cette situation, très-analogue à la composition, répond en même temps à l’emploi que la description du trône d’Amyclée donne à de semblables groupes, savoir, de soutenir le trône. Dans cette hypothèse, ces quatre groupes ainsi placés, forment effectivement les véritables soutiens du trône. Quant aux deux autres Victoires, elles posoient sur la plinthe des pieds et elles devoient s’y adosser.
Nous ne serons point ici mention des divers sujets de bas-reliefs répandus sur toutes les surfaces des mentans, des traverses et des plates-bandes du trône. Nous renvoyons pour tous ces détails, ainsi que pour ceux du trône d’Amyclée, à notre ouvrage du Jupiter Olympien, où toutes ces choses sont expliquées par le discours et par le dessin.
Le soubassement du trône de Jupiter n’en étoit pas la partie la moins ornée : mais la plus riche peut-être, fut encore le marche-pied de la statue, supporté par quatre lions d’or et orné de bas-reliefs. Le petit mur d’enceinte avoit sur trois de ses côtés des peintures de Panaenus.
L’intérieur autour du soubassement étoit pavé en marbre, et offroit un bassin avec rebord en marbre blanc, qu’on remplissoit d’huile pour préserver l’ivoire dont se composoit en partie le simulacre, de l’humidité du terrain où le temple avoit été construit.
Nous bornerons à ces deux descriptions, ce que nous avons cru devoir rapporter de ces grands ouvrages de décoration, qui, par plus d’un côté, rentrent dans le domaine de l’architecture.
Tronqué, ÉE, Participe du verbe tronquer, Lequel signifié retrancher, couper Une partie d’Un tout quelconque.
Le mot tronqué ne Se emploie Guère DANS L’architecture, Qué versez signifiant non fût de colonne coupé, et diminué à ne importe quelle hauteur, Qui ne recoit ni chapiteau ni tailloir, et sur Lequel il is Assez d’usage de placer Des Têtes Ou des bustes, comme on se en lieu sur les gaines et les hermès.
En sculpture, sur le nom de give tronqué à l’ONU torse de figure, non pas only Celui Qui sérums non Reste la statue mutilée, Mais encore à Celui Qu’on ajuste Quelquefois en Manière de gaine et Dont le décore des jardins.
TROPHÉE, s. m. L’origine du trophée nous est manifestée par la composition même des plus beaux ouvrages de la sculpture antique en ce genre, et les plus nombreuses notions de l’histoire nous la confirment.
Dès les premiers temps de la Grèce, après une victoire, nous voyons élever sur le champ de bataille le trophée composé des armes des vaincus. Un arbre ou un tronc d’arbre, auquel on laissoit quelques branches, servoit de support au casque,
à la cuirasse, au bouclier, à la lance et aux autres dépouilles de l’ennemi. Tel paroît sur les médailles, le trophée que porte sur son épaule Mars Gradivus. Du reste, on en voit où il se trouve plus ou moins d’armures.
Cette coutume des Grecs passa chez les Romains, et l’on prétend qu’elle fut introduite par Romulus. Dans la suite, on imagina de faire porter les trophées devant le char du triomphateur, Il suffit à cet article d’avoir indiqué ce qui servit de modèle à l’art dans la décoration d’un très-grand nombre de monumens. On ne sauroit dire de combien de manières, et sous combien de formes, les anciens artistes multiplièrent les trophées, soit en ronde bosse, soit en bas-relief. Il est aussi peu de matières qui n’aient été employées à ces signes de victoire.
Florus nous apprend que C. Flaminius en consacra un en or dans le Capitole, l’an de Rome 550. Les quatre Victoires qui ornoient les acrotères de la chambre sépulcrale du char qui transféra le corps d’Alexandre de Babylone en Egypte, portoient des trophées d’or. Mais ce fut en marbre que l’antiquité se plut à rendre durables les trophées, soit dans les arcs de triomphe, soit sur les piédestaux de ces monumens, soit dans leurs archivoltes. Il en est peu où l’arcade principale ne soit surmontée de deux Victoires en bas-relief qui tiennent des trophées.
On ne sauroit citer en ce genre de plus belle sculpture, que celle des trophées en bas-relief dont sont décorées les quatre faces du piédestal de la colonne Trajane. C’est là qu’on voit représentées avec la plus grande exactitude toutes les armures, tous les habillemens, tous les objets d’équipement militaire des peuples vaincus par l’empereur.
Spanheim, dans son bel ouvrage des Césars, a donné la représentation, gravée par Picard, d’un trophée qui existe encore aujourd’hui à Rome, et qu’on attribue à Trajan. Ce trophée indique bien l’origine dont on a parlé. On y voit à découvert le tronc d’arbre couvert d’un casque ouvragé, et revêtu d’une chlamyde. Le reste de la composition offre des carquois, des flèches, des boucliers ornés de figures ailées, de sphinx, de tritons, de centaures.
L’arc d’Orange (voyez ORANGE) a toutes ses superficies couvertes de bas-reliefs, dont la composition représente, sous toutes sortes d’aspects, des amas d’armes sur lesquelles on lit certains noms, d’où l’on n’a pu tirer que de très-vagues conjectures, sur les peuples vaincus auxquels ces armes avoient appartenu. Cet arc offre encore une particularité plus rare en ce genre. On veut parler des trophéesde victoires navales qui y furent sculptés, et où l’on voit des proues de navires, des ancres, des rames, des acrostoles, des aplustres, etc.
Le plus beau, le plus complet et le mieux con-