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soutenir le battellement des tuiles d’une couverture.

Parement de menuiserie. C’est ce qui paroît extérieurement d’un ouvrage de menuiserie, avec cadres et panneaux, comme d’un lambris, d’une embrasure, d’un revêtement, etc.

Parement de pavé. C’est l’assiette uniforme du pavé, sans bornes ni flaches.

PARERGA. Ce mot est grec et signifie hors-d’œuvre : on s’en sert quelquefois dans le langage des arts ; en architecture, par exemple, pour signifier des additions ou supplément faits à l’ouvrage principal, et qui lui servent d’ornement ; en peinture, pour désigner de petites cartelles placées sur le fond ou dans quelqu’angle, et qui semblent des objets étrangers au sujet. On use encore de ce mot, en parlant des vignettes, des sleurons, des culs-de-lampe, dont on enrichit les pages d’un livre.

PARIGI (Jules), architecte florentin, mort en 1590.

Il paroît qu’il y eut à Florence trois architectes de ce nom. Celui-ci, Alphonse Parigi son père, dont on ne parle que comme d’un simple bâtisseur qui, apres la mort de Vasari, poussa en avant la construction des Uffizi nuovi, et un autre Alphonse, fils de Jules, dont la mention suivra celle-ci.

Jules Parigi eut pour maître le célèbre Buontalenti, et devint habile architecte civil et militaire ; il fut versé dans le dessin, dans la mécanique et dans les mathématiques. Sa réputation s’accrut au point qu’il fut choisi pour enseigner ces sciences aux princes de Toscane. Il se fit beaucoup d’honneur par les décorations qu’il exécuta dans différentes fêtes. Divers monumens le mirent au nombre des habiles maîtres de son temps. On doit citer dans ce nombre la villa ou maison de campagne de Poggio imperiale, le couvent de la Pace, pour les pères de Saint-Bernard, hors la porte romaine. Le palais Marucelli, qu’il bâtit à Florence, passe encore pour être un assez bon ouvrage d’architecture. (Traduit de Milizia.)

PARIGI (Alphonse), architecte florentin, mort en 1656.

Il fut fils de Jules, dont il termina un bon nombre d’ouvrages à son retour d’Allemagne, où il servit dans les armées, en qualité d’ingénieur. On admise l’habileté avec laquelle cet architecte remit sur son à-plomb le second étage du palais Pitti, qui débordoit sur la place d’environ huit pouces la ligne perpendiculaire. Il perça de plusieurs trous le mur du la façade, et y fit passer de grosses chaînes de fer, qu’il fixa en dehors avec de fortes pièces de bois. Il mit ensuite au bout de ces chaines, du côté des appartemens, des espèces de vis avec de forts écrous, et parle moyen de leviers agissant sur ces écrous, il parvint à remettre d’à-plomb les pierres qui surplomboient.

Alphonse Parigi voulut ensuite ajouter deux ailes au palais Pitti ; il commença même l’aile gauche ; mais, après l’élévation des principaux murs, un abandonna l’ouvrage, peut-être parce que eus ailes, placées sur un terrain en pente, n’auroient pu faire un bon effet. L’œil effectivement auroit vu des fenêtres plus hautes les unes que les autres, résultat du plan incliné. Ces ailes d’ailleurs auroient toujours paru mesquines et basses, comparées à la grande hauteur de cette masse colossale de la façade construite par Bruneleschi.

Alphonse Parigi bâtit encore, à Florence, le palais Scarlati à trois étages, qui offrent une belle division, mais dont les fenêtres auroient pu être d’un meilleur goût. Employé à réparer les digues de l’Arno, qui venoit, par ses inondations, faire beaucoup de dégât dans les campagnes, il éprouva, dans ce travail, tant de contradictions et de dégoûts de la part de ses envieux, que le chagrin qu’il en conçut abrégea ses jours. (Traduit de Milizia.)

PARLOIR, s. m. C’est, dans un couvent de religieuses, une salle, un cabinet, où les personnes qui viennent les voir, peuvent leur parler à travers un grillage.

Ce nom se donne encore, dans quelques pays, à une pièce située au rez-de-chaussée d’une maison, et qui sert à recevoir les visites.

PAROI. Voyez Mur.

PAROS. Voyez Marbre de paros.

PARPAIN, adj. On dit une pierre parpaigne, pour dire une pierre de taille qui tient toute l’épaisseur d’un mur.

On dit d’une pierre qu’elle fait parpain, pour dire qu’elle fait face, dans une construction, des deux côtés.

Un mur fait parpain lorsque les pierres dont il est construit, le traversent et en sont les deux paremens.

Ces pierres à deux paremens étoient appelées diatonous chez les Grecs.

PARQUET, s. m. Ce mot vient du mot parc, et exprime toujours l’idée d’enclos ou d’enceinte. Cela est évident par l’usage qui l’a affecté dans les tribunaux, à l’espace renfermé par ce qu’on appelle la barre d’audience.

PARQUET. (Ouvrage de menuiserie.) L’analogie a fait appeler ainsi ces compartimens en bois qui sont comme une espèce de cadre renfermant d’autres morceaux plus petits, et dont on couvre le plancher des appartemens.