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PEN PEO


du Dominiquin. Les pendentifs du dôme de Saint-Pierre sont en mosaïque.

Pendentif de moderne. C’est la portion d’une voûte gothique, entre les formerets, arcs doubleaux, ogives, liernes et tiercerons.

Pendentif de valence. Espèce de voûte en manière de cul-de-four, rachetée par fourche. On les appelle de Valence, parce qu’on croit que le premier a été exécuté à Valence en Dauphiné.

PENDULE, s. f. On a donné ce nom à la boîte ou au cartel qui renferme le mouvement et le cadran d’une horloge à pendule. Parmi les formes sans nombre que le caprice de la mode a données aux pendules, il n’est pas rare d’eu trouver qui ont pris modèle sur le type des autels, des cippes, que les Anciens ornoient de profils, de moulures et d’accessoires divers. Cette forme, qui a l’avantage de se prêter commodément au mouvement du pendule, est encore susceptible de recevoir des allégories de tout genre, et comme elle présente aussi l’idée d’un piédestal, elle est très-propre à servir de support à tous les couronnemens qu’on peut imaginer.

PÊNE, s. m. (Terme de serrurerie.) C’est le morceau de fer qui, dans une serrure, ferme la porte, et que la clef fait aller et venir en tournant.

On dit pêne à ressort ou à demi-tour. C’est celui qui se lâche sans le secours de la clef.

Pêne dormant, celui qui ne se meut qu’avec le secours de la clef.

Pêne en bord, celui dont le bout est coudé en équerre ou en rond, pour faciliter la place des ressorts et des mouvemens de la serrure.

Pêne à pignon. Pêne qui se meut par le moyen d’un pignon fixé et tourné sur le palastre.

PENSÉE, s. f. Ce mot se dit, en architecture comme dans les autres arts, soit de la conception que fait l’artiste d’au plan ou d’une élévation d’édifice, et qui n’est encore que dans son imagination, soit du trait léger qu’il en trace sur le papier, pour en fixer les masses principales et l’ensemble, avant de mettre au net et de soigner, par un dessin plus formé, chacune des parties.

On dit, ouvrage qui manque de pensée, celui dans lequel l’auteur n’a reproduit que des réminiscences d’autres ouvrages, ou un parti commun et vulgaire.

On dit, ce fut une grande pensée à Bramante de placer sur les reins des voûtes du temple de la paix, la coupole du Panthéon.

PENTAGONE, s. m. Figure qui a cinq côtés et cinq angles. Le mot devient aussi adjectif, et l’on dit un bâtiment pentagone.

PENTE, s. f. Inclinaison peu sensible qu’on pratique sur divers genres de superficies, comme terrains, terrasses, pavés, pour faciliter l’écoulement des eaux, ou pour tout autre objet. Ainsi, on a vu plus haut que l’espace des théâtres que l’on nomme parterre (voyez ce mot) étoit disposé en pente, pour que les spectateurs placés les uns devant les autres ne se cachent point la vue de la scène.

Il y a des degrés de pente différemment fixés pour chaque genre de superficie, selon les besoins et les usages. La pente se règle à tant de lignes par toise courante, pour le pavé et les terres, pour les canaux des aqueducs, pour les conduits des égouts, pour les chéneaux et gouttières des combles.

On appelle contre-pente dans le canal d’un aqueduc ou du ruisseau d’une rue, l’interruption d’un niveau de pente causés par mal-façon ou par l’affoiblissement du terrain, en sorte que les eaux n’ayant pas leur libre cours, s’étendent ou restent dormantes.

Pente de chéneau. Plâtre de couverture, conduit en glacis, sous la longueur d’un chéneau, de part et d’autre, depuis son heurt.

Pente de comble. C’est l’inclinaison des côtés d’un comble, qui te rend plus ou moins roide sur la hauteur, par rapport à sa base.

PENTELIQUE (Marbre). Le marbre appelé ainsi a tiré son nom du mont Penteles près d’Athènes. Voyez Marbre.

PENTURE, s. f. (Terme de serrurerie.) Morceau de fer plat, replié en rond par un bout et creusé de manière à recevoir le mamelon d’un gond. On l’attache sur une porte ou sur un contrevent, avec clous rivés, pour les soutenir et les faire mouvoir sur leurs gonds, soit quand on veut les ouvrir, soit quand on les ferme.

Penture flamande. C’est une penture faite de deux barres de fer, soudées l’une contre l’autre, et repliées en rond, pour faire passer le gond. Après qu’elles sont soudées, on les ouvre, on les sépare l’une de l’autre, autant que la porte a d’épaisseur, et on les courbe ensuite carrément, pour les faire joindre des deux côtés de la porte.

On ornoit jadis les pentures de feuillages en tôle découpée ou ciselée ; aujourd’hui cela n’a guère lieu que pour les bâtimens communs.

PEONIUS, architecte grec qui eut l’honneur de terminer la construction du grand temple de Diane à Ephèse, et qui, avec Daphnis de Muet,

Diction. d’Archit. Tome III
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