Aller au contenu

Page:Encyclopédie méthodique - Art militaire, T4, Supplément, ABR-FOR.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

' 14 avril 2014 à 13:28 (UTC) SUPPLÉMENT A L'ART MI LIT AIRE. ABR AaR~UVOIR. On appelle ainfi un lieu choifi & fonné en pente douce. au bord de l'eau 1 pour y mener boire les chevaux. D'après les difficultés qu'il y a i fe procurer cles abreuvoirs sûrs 8c commotks, d'après les dan· gers auxquels on peut expofer les chevaux & les · cavaliers , en pren.mt une rivi~re pour ""'elt'VOir, · foit en gamifon # foit en campagne , on cft con~ vaincu qu'il feroit beaucoup plus avantageux d'a- breuver par-tout , les chevaux avec des feaux. · Si les rivières dans lefquelles on mène abreuver les chevaux n'ont pas un fond de cailloux ou de très-gros fable, les chevaux que l'on mène boire, co marchant ou en frappant des pieds • troublent· très-vite l'eau, " la rendent défagrC:able à boire# l!ç même nuifible. Si l'a6n•voir, au contraire , dl fait exp~s • à moins que l'on ne puilfe le nétoyer & en changer l'eau deux fois par jour , elle y dépofe très:.vite uae vafe bien plus dangereufe encore que celle des sivières. En campaçne 1 en adoptant b méthode d'abreu- Yer à Ja riviere 1 méthode que l'on trOUVI bien plus commode:, on s'expofe très-fouvent à faire boite de la mauvaife eau aux chevaux # parce qu'il faut bien convenir que l'on n'a jamais la pra- denced'analyfer Jes eaux des rivi~res que l'on ren- contre· ! il fuffit que ce foit de l'eau. & l'on s'em- prelfe d'indiquer les endroits où )'on mènera les chevaux s'abreuver. A ce danger. il s'en joint un autre 1 celui de faire fouvent entrer dans l'~u les chevaux fuanrs, 8c de les expofc:r par-là à prendre: des rhumatifmes 1 &c. . En menant abreuver les ·cheyaux dans les tiviè- res ~ on en rend en général les abords très-diffi- ciles pour les hommes <JUi doivent y venir puifer .de l'eau pour leurs befotns , & cet inconvénient n'eft pas peu de chofe, dans un camp où il y a une ~ grande quantité de perfonnes auxquellçs il faut .J.rt milit. Suppl. Toc1 IY. · ACA ACC continueltement de l'eau • foit pour leur boiffon} foit pour la cuiifon de leurs ahments, &c. Ajoutez à ces r~flexions qui tiennent i la fant~ des chevaux • & même à celle des· hommes lorr- qu'on cft en campagne, les pr~cautions qu'il faut prendre à la guerre , lorfqu'on mène abreuver les chevaux dans les rivières • les dangers qu'ils cou· rc:nt d'être furpris ou enlevés, les gardes qu'il faut ordonner pour veiller à leur sûreté, le défordre fi difficile à éviter dans de pareilles circonftance~ , &. miiJe autres raifons fur lefquelles il ferait inutilo de s'appéfantir pour prouver les avantages que J'on trouveroit à fe fervir des feaux; ilue s'açit donc que d'avoir des feaux ou d'y fuppléer; ne le pourroit-on pas en faifant ufage de grandes ou- tres : ces outres une: fois vuidêes , feraient peu volumineufc:s & peu pefar.tes 1 &: conféquemmcn5 faciles à tranfporter. Lt Clu-valitr DE SEa v AN. ACAUZI. On donne, dans la milice turque~ le nom d'owJuri ou celui d'ocantfis à des volon- taires que foumiifent • pendant la guerre , les diffé- rentes provinces de l'empire Ottoman; ils fervent avec les Tartares & les Yalaques : ils n'ont point de paye ; ils ne font attirés que par l'c:fpoir d11 butin. Yoyer. VoLONTAIRES· ACCESSIBLE. Cet adjeél:if eft celui dont on fe fen pour déligner une perfonne qu'on peut abor- der, dont on peut approcher avec facilité. J'ai omis de dire dans la quatrième feétion de l'article G:éNliRAL que le chef ·d'une armée <loir fe faire une loi d'être accrjfihle à toute heure & à tout le monde ; j'ai eu grand tort de faire cette omiffion. Erre acctJible à tout le mond:: & à tous les inftans • c'eft un des premiers devoirs de celui qui com- mande en chef: cet officier fuba!terne qui demande à parler à fon général ; c:e fimple foldat qui veut être introduit auprès de lui, a fait peut- être une découverte importante , qu'il ne veut , qu'_ilne doit ~OQlnlYDÏquet qu'aQ ch~ de l'utnél:. C~ A