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EBR ECU 95


Vieille expression qui signifioit donner l'estrapade.

EBRILLADE. CcA un coup de bride que le cavalier donne par la fecouffe d’une rèheà un cheval qui refufe de tourner. La façade fe fait par la fecouffe des deux rênes. Beaucoup de gens confondent ces deux mots , fous celui de cou^ de bride. De quelque façon que ce foit » c’eft toujours un châtiment & non pas une aide , & Tufage en eft biiini des académies.

EBROUER, fe dit des chevaux pleins de feu, qui font une efpéce de ronflement » comme s’ils vouloient faire fortir des nafeaux quelque humeur qui les empêche xle prendre leur haleine. CeA une bonne marque quana le cheval s*ébroue , quapd on le veut retenir. Si on veut empêcher qu*il ne s’ébroue , on reflourifle»

ECAVESSADE. Vieux mot qui fignifioît une làccade , que le paifrenier , qui tient un cheval par la corde du caveflbn , lui donne pour l’arrêter ou pour le châtier : on dît à préfent coup de caveflbn. ÉCHAPPÉ. Un échappé eA un chpval engendré d*un cheval & d*une jument de races différentes , & pays différents. Un échappé de barbe» un échappé dxfpagne.

ECHAPPER. CeA pouffer un cheval k toute bride , le faire échapper ou partir de la main. On iaifoit autrefois dans le manège ce verbe aâif , & on difoit échapper un cheval de la main ; mais on a reâifié cette expreffion , & on dit faire échapper, laiffer échapper. Partir & échapper ont la même fignification dans le manège. Pour laiffer échapper un cheval de la main , il faut tourner les ongles en bas 9 & le conduire droit, baiffer la bride de trois doigts, & appuyer délicatement les talons, ou le gras des jambes.

ECOLE. V. Diâton. Encjrcl. InAruéHon que récuyer donne » tant au cavalier qu’au cheval , en le faifant travailler. On dit , ce cavalier n*a qu’un , deux ou trois mots d’école. Voilà un cheval qui a de récole, qu’on a remis à Fécole , qui fournit bien à récole, qui eA bon cheval d’école, c’eA* à-dire, qui manie bien. On dit auffi un pas d’école , pour dire un pas averti » un pas écouté.

ECOLE fignifie auffi manège dans quelques occafions. La baffe-école , ce font les académiAes qui commencent à apprendre à monter à cheval. Ùii cheval d’école , c’eA un cheval de manège.

ÉCOUTÉ. On dit du pas d’un cheval qu’on promène dans la main & dans les talons , pas écouté. C’eA un pas d’école , un pas raccourci d un cheval qui eA balancé entre les talons , qui les écoute fans fe jetter ni fur l’un ni fur l’autre : ce qui arrive Ïuand U prend finement les aides do talon & de ï main.

ÉCOUTER fon cheval , terme de manège «  c’eA être attentif à ne point le déranger de fes airs de manège quand il manie bien.

ÊCOUTEUX. Un cheval écouteux eA celui qui «A retcmi » qui ne part pas de la main franchemcnr.


qui faute en avant , qui ne fournkpas tout ce qu’on lui demande.

ÉCURIE. Bâtiment deAiné pour y attacher , y mettre à couvert, & y nourrir les chevaux. L’écurie fimple n’a qu’un rang de chevaux , & un efpace derrière pour aller aun bout à l’autre. L’écurie double fe pratique de deux façons ; elle a deux rangs de chevaux , les croupes vis-à-vis l’une de l’autre , & un efpace entre deux, ou bien on met le râtelier dans le milieu , alors les têtes des chevauij font vis-à-vis l’une de l’autre, & il y a deux efpaces pour paffer derrière les croupes des deux rangs. Ecurie fig(iifie auffi non-feulement le bâtiment ; fait pour les chevaux , mais encore tout ce qui y a tapport, c’eA-à-dire, les logements de touts les ofiiciers , palefreniers, &c. lorfque le tout ne forme qu’une enceinte de bâtiment : ainfi , les écuries du roi & des princes s’entendent dans ce dernier fens. Les écuries du roi de France font fé^ parées en deux bâtiments ; l’un deAiné pour les chevaux de manège & de guerre, & pour les che«/ vaux de felle & de chafie, ce qui s’appelle U grande écurie ; l’autre écurie , appellée h petite écuris^ eA faite pour les chevaux de cartoffe. M. le Grand vend toutes les charges de la grande écurie du haras qui en dépend , & delà petite écurie ; il ordonne les fonds pour les dépenfes defd. écuries , comme auffi de toute la livrée. Nul maître d’académie ne peut montrer ni établir d’académie fans fon ordre & peimiffion formelle , avec des lettres pour prendre le nom d’académie royale. Des officiers des écuries, il y en a qui font communs à la grande & à la petite ; tels font , premièrement , le grand écuyer , un intendant & contrôleur ancien, alternatif & triennal, un tréforier , deux juges d armes & généalogiAes , huit fouriers , douze chevaucheurs, autrement couriers du cabinet , douze hérauts , y compris le roi d’armes , deux pôurfuivants d’armes , trois porte* épée de parement, deux porte-Manteaux , deux porte- caban ( qui eA un manteau de pluie ^ , deux médecins , quatre chirurgiens , deux apothicaires» D’autres officiers néceffaires , comme garde-maladcf garde-meubles , lavandiers , portier , drapierf paffe* mentiers , merciers, tailleurs» felliers , éperonniers , charron , bourrelier, brodeur & menuif^r des deux écuries. Trompettes , joueurs de violon, haùt-bois, faqueboutes , corners , haut-bois , mufettes de Poitou , joueurs de fifres & tambours , cromornes & trompettes marines , un ambleur & un condufieur du chariot. Maîtres en fait d’armes , des exercices de guerre , à danfer , de mathématiques , à écrire , à oeffiher & à voltiger. Les officiers de la grande écurie font , un argentier-provifeur , un écuyercommandant, quatre écuyers pour le manège» dont deux ordinaires & deux calvacadonrs , un écuyer ordinaire & un cavalcadour. Il y a encore Î quatre ou cinq charges d’écuyer ordinaire fans onâions , quarante pages portant la livrée du roi t ta poche en travers» un gouverneur , deux fousgpuverae’ursy un précepteur^ un aumânier > boit