Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/130

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
GAL GAL 119


rouler les 34 de fa maiïe entre les deux éminences d’une épaule & d’une hanche oppofée* /^rendre un coin au galop â droitt. Dans le détail qu’on a ci-devant donné d’une leçon de manège, on trouve la méthode particulière à la prife des coins qui fe préfentent à gauche. Ce font les mêmes temps de main qui s’emploient avec fuccès, pour cette évolution, pendant le galop à droite, fi ce n’efi quil en faut retrancher le demi-arrét, dont la préparation, eflentielle aux deux précédentes allures 9 deviendroit préîudiciable à celle du galop qu’elle retarderoit. Outre la fuppreflîon du demi-arrét, oa doit encore ohfer*^ ver de ne pas déranger Tarrondiflementdelamain ; car la deftruâion du pli, qui s’enfuivroit infenfibleinent, pourrott anéantir fans reffource la combinaifon des deux bipèdes. Auffi » à l’approche des coins, fe contente-t-on de porter la main toute arrondie fur le dehors, afin que les rênes reprennent une puiflance équivalente à celle qui procure le premier élan. Le pli du cheval ne l’empêche cer taînemeot pas d’obéir. On le voit s’approcher j tout ployé qu*il eâ » des bornes de la carrière, & profiter de fa tombée pour placer les jambes i, 2 & 3 le plus prés de l’angle qu’il lui eft pofllble. On doit s’attendre à toujours retrouver la jambe x plus en ayant, en raifon de la fupérîorité au’elle conferve fur la jambe 2. Comme, au galop, les deux jambes de devant ainfi crue celle de derrière du dedans fe meuvent prefqu à la fois, foit qu’elles s’élèvent, foit qu’elles retombent, on a foin de prévenir le fécond enlever du bipède de devant, en rapportant la main arrondie fur le dedans. Pour lors le cheval, à qui la preflion des jambes égales du cavalier a fait exécuter le chafler du bipède de derrière, & qui, par confé^uent » a repris ion point d’appui fur la jambe 4, pirouette fur le talon de cette jambe de derrière du dehors, jufqu’à ce que ^ava^^main fe foit rabattu dans la nouvelle piAe oii les jambes 1 9 2 & 1 font incontinent fuivies par la même jambe 4. Nous croyons inutile d’ajouter que, fi la preflefle des mouvements de la main n’eA pas exadement calquée fur la vélocité de l’allure, la fuite des opérations du cheval foufifre à coup sûr de la lenteur de celles du cavalier. PnmUr changement de main au galop i droite. Il n’exifte point de leçon où les changements èe main foient d’une exécution plus facile qu’à celle du galop. Tout femble favorifer cette évolution. Au moyen de Tarrondiflement de la main, qui ploie le cheval, lorfque le cavalier veut ouvrir le premier changement de main » qu’on trace de gauche à droite « il ne lui refte plus que la maiif à f rapporter toute arrondie fur le dedans, & auffitôt ’es rênes, combinées de gauche à droite, pouffent, fur le dedans, 1e cheval qu’elles éloignent par gra. dation de la pifte, pour le faire entrer dans la dia^ jonale du premier changement de main, G A L Le galop à gauchi. HS> Si Touverture des changemenes de main exige, au galop, une fuite de procédés auffi Amples, la clôture de cette évolution entraine plus de difficultés. Par exemple, on n’a pas pbitôt parcouru la première diagonale qui coupe le manège de gauche a droite, que le mur, en fe pféfe » tam de ce dernier côté, avertit du moment où le galop à gauche devient urgent » L’élève fait qu il tenteroît inutilement de faire entamer par la jambe 2 le cheval embarqué fur la jambe 4, fans la ptécaution abfo’ lue d’un temps d’arrêt completrComment, en effet, pouvoir décompofer la répartition dus maffes faites pour le galop à droite ; calculer, en même temps, la combintiilon inverfe qui doit créer le galop à gauche. Enfin quel autre intervalle peut-on choifir pour que le cheval ait la faculté de fuivreies temps deftruâeurs & reproduâeurs de la main de fon cavalier, tous relatifs au changement total de h pofi «  tion ? D’après ces principes, l’élève, à peine arrivé au bout de la première diagonale, ramène à lui fa main dont il tait difparoStre la rondeur. L’anéantiffcment du pli, auquel fuccède immédiatement l’égalité entre les épaules & les hanches, remet là cheval autant d’aplomb fur fes quatre jambes qu’il rétoit au pas, pourvu toutefois que la preflion mo* dérée des jambes du cavalier donne un peu de re «  lâche à la colonne de derrière. Le cavalier, qui n’a rien déplus à cœur que de toucher, pour ainfi dire, au doigt la jufie répartition des 24 de la maffe, conféquente de l’égalité des rênes, après un nouveau raffembler, profite avec avidité du premier appui de la jambe i, aâuellement du, de «  tiors, pour cambrer la main. Lorfque la tenfionde la rêne gauche, nouvelle du dedans, a fuffifamment ployé le cheval, on porte la main toute cambrée fur le dehors. Auflitôt, la rêne gauche dont la preffion occafionne le reflux des 1 2 de l’avantmain fur la jambe 1, vient s’unir à la rêne droite, pour qu’en raifon de leurs puiffances combinées les 12 de l’arriére-main, tranfmis i la jambe 4, affurent, & la fortie de la croupe fur le dedans, & le jeu de la jambe 3 à préfent du dehors. Enfuite, fans perdre un feul infiant, on rapporte la main à fa place. Alors les 12 de l’avant— mairn, qui filent à travers les rênes, paffent de la jambe i au centre, pendant que la jambe 4 fe débarraffe de la totalité des 1 2 de l’arrière-main pour en charger la jambe 3, prife deffous le centre. Cette dernière répanition permet, & l’enlever du bipède de devant oit la jambe 2, tranfverfale de la jambe 3, paroit, cette fois, avant fa compagne la jambe 1, & le faut du bipède de derrière que le cheval entame par le jeu de la jambe 4. L’élève n’oublie pas de rendre la main, récompenfe ordinaire de Tobéiffancedu cheval, &, en vertu de la prefiion de fes jambes égales, il lui fait exécuter le chaffer du bipède de derrière pendant lequel la jambe 3 joue, au galop à gauche* le rôle important que la jambe Digitized by Google