Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/147

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1^5 . M’A N . ’ &pkr cdnfSquént le nbnvement eR plus pénible ! & plos difficile à fsLire au cherval » que celui .qu*il ’fait Vépaûlc en dedans. Un peu d’attentîônf fera aifôment concevoir cette différence , & prouvera ’ en même temps évidemment , qu’un désavantages dç répaule en dedans ,eft d’apprendre à un cheval , à bien pafler & i chevaler librement fes jambes ’ Fuhe par deflîis Tautre , & que c’efl un remède à . toutes lesfautes qu’il petit faire quand on lui apprend à fuir les talons. ’

’ Lotfquè le cheval’ commence è obéir & ï aller librement de côté aux deux mains la croupe au mur y il faut fe placer dans la pofture où il doit . être pour fuir les talons avec grâce ; ce qui fe fait en obfervant trois chofes eflentielles. La première » c*eft de faire’ marcher les épaules avant les hanches ; autrement le mouvement cir-’culaire de la jambe & de Tépaule de ’dehors , qui fait voir la grâce & la foupleffe de cette partie y ne fe trouvéroit plus. Il faut tout au moins que la moitié des épaules marche avant la croupe ; en ’Ifarte que( fuppofant , par exemple , qu’on aille à droite) la pofition du pied droit de derrière » foit fur la ligne du pied gauche de devant , comme on le peut voir dans le plan de rérre. Car fi la croupe marche avant les épaules » le cheval e(l entablé , & la jambe de derrière de dedans , niarchant & fe plaçant plus avant que celle de devant dn même côté » rend le cheval plus large du derrière que du devant 9 & par conféquent fur les jarrets ; car pour être fur les hanches , un cheval en marchant doit.être étréci de derrière.

La féconde attention qu’on doit avoir, lorfqu’un cheval commence à aller librement de côté la croupe au mur’, c*eft de le plier Ha main où il va. Un beau pli donne de la grâce à un cheval , lui attire répaule du dehors & en rend TaSion libre & avancée. Pour Taccoutumer à fe plier à-la main où il va , il faut à la fin de chaque ligne de la croupe au mur , après l’avoir arrêté , lui tirer la tête avec la rêne de dedans , en faifant jouer le mors dans ia bouche ; & lorfqu’il eéde il ce mouvement , le flatter avec la main du côté qu’on la plié. On doit bbferver la même chofe en finiflant à Tautre main fur l’autre talon ; & par ce moyen le cheval S rendra peu-à-peu l’habitude de marcher plié, & e regarder fon chemin en allant de côté. La troifième chofe qu’on doit encore obfervcr dans cette leçon , cVft de faire enforte que le cheval décrive les deux lignes j favoir, celle des épaules Se celle des hanches , fans avancer ni re-p culer ; enforte qu’elles forent parallèles. Comme cela vient en partie du naturel du cheval , il arrive ordinairement que ceux qui font pefauts ou qui tirent à la main , fortent de la ligne enalhm trop en avant ; c’eft pourquoi 11 faut retenir ceux-ci de. la main de la bride , fans aidef des jambes. Il faur au contraire chafler en avant ^ ceux qui ont l^î mauvaife habitude de fe retenir & de s’acculer» «a fe fervant dçs jarret^i des |ras de jambe^^fic i ; M A N

cpielquefois même d^ éperons , futrant quHs fe retiennent plus ou moins. Avec ces précaudons on maintiendra les uns & les autres dans l’oidre Sç dans robéiâance de la main & des jambes. De peur qu’un cheval , en allant de côté , ne tombe dans le défaut de fe traverfer & de pouffer ou de fe jetter fur un talon ou fur l’autre, malgré l’aide du cavalier ; il faut , à la fin de chaque re«  prifc, le mener droit dans les talons d’une piAe*, Air la |tgn0 du «iheu de la place : on lui/apprend adii iur la mêmeUigne à reculer droit dans la balance de^ talons. ’ - ’

Quoique la leçon de l épaule en dedans & celle de la croupe au mur , qui doivent être inféparables , fuient excellentes pour donner à un cheval la ibupiede , le beau pli , & la belle poihire dans. laquelle un cheval doit aller ^ poux’ manier avec grâce & avec légèreté ; il ne faut pas pour cela abandonner la leçon du trot fur la ligne droite & fur les cercles ; ce font les premiers principes auxquels il faut toujours revenir , pour Tentretenir & le confirmer dans une aâion hardie & foutenue d’épaules &, de hanches. Par ce moyen on diverdt un. cheval, & on le délafle de la fufétion dans laquelle on eu obligé de le tenir, lorfqu’il eft dans latdtude de l’épaule en dedans & de la croupe au mur. Voici l’ordre qu’il faut obferver pour mettre à profit ces leçons.

De trois petites reprifes que l’on fera chaque jour , & chaque fois que l’on montera un cheval qui fera avancé au point d’ex^uter ce que nous avons dit dans ce chapitre , la première doit fe faire au pas répaule en dedans ; & après deux changements de main , qui doivent fe £iire d’une pifte , (car il ne faut poim encore aller de côté) , oif lui met la croupe au mur aux deux mains , & on le finit droit & d’une yi{ff au pas fur la ligne du milieu du manè^. La deuxième reprife doit fe faire au trot hardi , fbutenu , & d’une pifte ; & on finit dans la même aâion fur la ligne du milieu de la place, fans lui mettre la croupe ^u mur. La trotfièihe & dernière reprife , il faut le remettre l’épaule en dedans au pas , enfuite la croupe au mur , & toujours le finir droit par le milieu. En mariant ainfi enfemble çe$ trois leçons d’épaule en dedans , de trot , & de croupe an mur ; on verra venir dé jour en jour , & augmenter la fouplefie & l’obéifiànce d’un cheval , qui font , commç nous Tavpns dit , les deux premières qualités qu’il doit avoir pour être dreffé*

ï)es CfiangemenU demain ^ £» iiU manière Je doubler ; Ce qu’on appelle communément changement de main , efl ï^ ligne que décrit un cheval « lorfqu’il va de droite à gauche ou de gauche à droite ; & çommç cettç leçon eft en panie fondée fur la manière dp doubler » nous expliquerons d’abor^ ce que c’eft que faire doubler un cheval. . L9 manège , regardé comme le lieu ok Ton f](f ;KQ9 les chevaux, doit ^tre w quarré long ; éç h