Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/164

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M AN -^ ’ OV MAHiOE. ( Thikoux)

La furface d*iiji maséee préfente un quarré long , entoaré d*im mur» & formanr quatre angles droits , qu*OQ nomme les eoîns. Ainfi , pour afleotr un man&e j-éguiîer , il faut en tracer la largeur lur la moitié de fa longueur. On nomme Izpifte gggggg le chemin que les chevaux frayent le long damur. Vers Tun des bouts, & quelquefois aux deux extrémités . du manège » on trouve deux piliers hhhh y hauts de fix pieds, efpacés de cinq, & plantés au milieu de la portion du terrein qu*ils ■occupent, afin de ne pas gêner la manœuvre qui s*exécute fur la pifte. C)omme le chef de Facadémie fe tient ordinairement aux piliers, on a foin dy Aifpendre le fouet d’nfage au manéee ^ diftingué par le mot chan^rière » dont il a feulle droit de, fe fervir i î. L’utilité des piliers ne fe borne pas Ik marquer la place de Teaiyer , & à foutenir la chambrière » leur véritable deftination eft de recevoir un cheval dreffé k fauter , qui en retient le noin de fauteur dans les piliers, fur lequel on éprouve la tenue perfeâionnée par la grande ha* bitude du trot. Pour ne rien omettre de ce qui entre dans la conflruâion d*un manège, il nous refte à décrire la levée A Ac , qui eft un eÂ)ace quelconque réfervé en’dehers des limites de la camère, Dii les acadéfflifles , lorfqu’ils font montés à cheval , viennent attendre Tinflant de commencer leur leçon , & d^ ils peuvent examiner tout ce qui fe psme dans le manège*

Cçmminî on y reçoit la Leçon»

CeA récuyer qui nomme le cheval qu’on doit monter 9 car les chevaux de manège ont chacun leur nom* Alors un palefrenier va chercher ce cheval défigné, qu*il amène jufqu’à la porte do la levée i, en le tenant d’une main & une courroie -d*étrier de l’autre. Si les felles à piquer , qui fervent au manège y font dénuées d^étriers, en revanche elles ont un pommeau oit le palefrenier accroche l’étrier poiKcheffiflifls qu’il apporte, & qu^ljie remporte qu’aprâ qu’on eA totaUement arrangé fur le cheval. Enfuite on vient prendre place dans la levée. Pendant nue le nouvel élève attend l’ordre d’entrer au manège , il ne tient qu’à lui d’employer utilement l’inaâion ou il eft contraint de reâer , puifqu’attentif àla leçon dont il eft témoin , il fe met en état de tirer tout le parti poâible de celle qu’il s’apprête à recevoir. Sans cette précaution , étonné de la rapidité d’une allure avec laquelle il li’eft pas encore familiarifé ; occupé , d ailleurs , du foin de conferver la juftefle de fa pofition , il pourroit comprendre auez difficilement certaines expreffions confacrées par Tufage , & , dans Tincertitude, béfiter à futvre les confeils qui lui fe» rotent adreflés en langage d’équitaiion. Au lieu qu’ayant une entière connoiflance de la forme ordinaire an canevas d’une leçon , il fait d’abord qp’iin écolier monte fucceffivement trois chevaux » E^uitaùon , Efcrime & Danfe.

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fur chacun defquels il fait deux temps de travail , appelles reprîfes , parce qu’ils font (eparés par ua intervalle ; qu’ainfi la totalité d’une leçon comporte fix reprifes exécutées fur trois chevaux diffé^ rents. Il fait enfuite que chaque reprife eft coupée par deux changements de main, enforte qu*entamée de gauche à droite, après la première divifion elle fe continue de droite à gauche , jufqu’à ce que le fécond changement de main oblige ii la finir telle Îp’elle a été commencée. Il fait enfin que , nonçnlement le dehors eft le côté de la pifte qui r^no le long du mur, &, conièquemment , le dedans celui qui borde le manège, mais encore que cettea dénomination pafle alternativement à toutes leu parties du cavalier & du cheval : c’eft-à-dire , qu’ao commencement dé la reprife , où Ton fuit la pifts de gauche à droite , le dehors eft i gauche ; qu’aprèà Je premier changement de main, le dehors pafte ; droite, puifqu’on chemine de droite i gauche’ finalement qu’à h fuite du Second changement " toutes chofes étant remtfes dans leur ordre pri mitif , le dehors fe retrouve à gauche & le dedan^ à droite.

Cette digreftîon finie en même temps que la mencer fa leçon. En coniéquence , ce dernier raffemble fon cheval , & le porte en avant pour ouvrir la première reprife qu’il entame, ainfi qu*il eft d’ulage^ en fuivanc la pifte de gauche à droite. Comment onfalue.

Chaoue fois qu’on commence une reprife , on a pour habitude de faluer l’écuyer. Outre la défé^ rence aui lui eft due« cette coutume honnête ap ? prend à faluer avec erace & fuivant les règles do réquitation. A pied , c’eft avec la main gaucho qu on ôte fon chapeau ; mais le cavalier fe fert do la main droite , attendu que la gauche^ remplie par les rênes de la bride, (e trouve chargée du foin de diriger le cheval. Ainfi , lorfqu’on pafte devant celui oui tient la chambrière , on abandonne le bri* don placé dans la main droite , & on élève le bras qu’on arrondit, en ployant fucceflîvement les jointures du coude & du poignet , jufqu’à/ce que la main foit parvenue à la hauteur du chapeau. Tant i que cette préparation fubfifte , il faut kifier la tète immobile , dans l’appréhenfion qu’on ne la foupçonne de venir au-devant de la main. Après avoir enlevé le chapeau , on déploie moëUeufement le bras , en obfervant, cette fois, de fiiire jouer la jointure du poignet avant celle du coude , & on defcend la main qui apporte le bouton du diapeau direâement fur la cuifi^e , afin «que le fond foit tourné du côté des épaules du cheval , 8c que la ’ forme regarde les hanches. La méthode enfeignée pour faluer ne doit paroitre minntieufe dans fes détails , qu^autant qu’on ne fait pas attention à la gaule qui eft reftée dans la main droite. Mais fi o% ,