Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/179

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t69 . M A N l’aptitude oti fc trouve le cheval de répondre à telle imuulfion qu on veuille lui commiyiiauer » & que, larriéFe-main contenue deflbus le point central , il pouffe Ta va nt- main avec Tune des deux rênes , la preffion qu occafionne cette rêne , devenue obligatoire , incline tnèvitablement les 1 2 de la colonne de devant fur une des jambes qui la foutiennent* Suppofons que ce foit la rêne gauche qu’on faffe agir. Dès cet inftant, l’équilibre que la fade répartition des 24 de la maffe avoit établi fe trouve abfolument dérangé. La jambe i fupporce à préfentles la de la colonne de devant, déterminés de gauche à droite , tandis que la jambe 4 eft obliquement chargée des 1 2 de la colonne de derrière : combinaifon naturelle qui ne laiffe au cheval d’autre poffibilité de répondre aux incitations des jambes égales de fon cavalier , qu’en détachant fucceffivement les jambes a & 3. Tel court que foit Tintervalie que ces deux jambes tranfveriales mettent à quitter terre, & à y revenir , il donne le temps de Âibftituer la pulfation de la rêne droite à la puiffance de la rètK gauche , qui laiffe auffi-tôt refluer les 12 delà colonne de devant de droite à gauche. Dans cet état ,’ le cheval , dont Tavantmain incline à gauche , & rarrière-main penche à droite , remet fubitement à terre les jambes 2 & ^ qu’il n*a pas eu le temps d’étendre ; mais » toujours excité par la preffion non- interrompue des jambes fermées de fon cavalier , il enlève avec la même prefteffe les jambes i & 4 Le premier temps du inanier en place une fois confommé , nulle difficulté d’en exiger d’autres. Tant que chaque rêne balance les 12 de la colonne de devant inverfesnentà chaque jambe en l’air, & tant qu’on a foin de maintenir la colonne de derrière deffous le centre, incertain du genre de mouvement qu’il doit entreprendre, le cheval lève & rabat à la même place , les unes après les autres & tranfverfalement, fes jambes de devant & de derrière, ou manio en place.

Cûrrtt du Manier en plaee.

De touts les airs de manège, il n’en eft point de phis attrayant , & qui demande autant de difcrétlon de la part du cavalier que le manier en place. Au moyen de l’affiette exaâe du cheval , & vu le défaut d’ondulation des colonnes vertébrales qui reviennent fans ceffe fur elles-mêmes , les hanches auroient ^ îbuflKr d’une exécution trop fuivie de cet air. En effet , toujours inférieures aux épaules , ce font les hanches qui fupportent la majeure partie des maffes combinées de l’homme & du cheval , fans employer à la vérité beaucoup plus d’efforts qu’lk la formation du pas d’école , mais cependant avec uae forte de contrainte reladve k la fujéiion iqui caraâérife le manier en place« Quant à l’arrêt qui clôt définitivement cette première leçon du cravail , on le marque au cheval, en diminuant in* fenfiblenent la pulfation réciproque de chaque tine* A fnefure ^u’op fenr Ip çnevd rsUentir Tcii-M AN

lever tranfverfal de fes quatre jambes , le caralîe^ a foin de relâcher la preffion de» fiennes , afin de laiffer détendre les deux colonnes des vertèbres » & pour que le cheval recouvre la faculté de fe reinettre dan> Tinaâion^oii il n*eft pas plutôt , qu*on l’y fixe par une djfcente entière de la main qui termine & le m ;inier en place , & le premier des airs terre a-térre.

Pofition du cavalier pendant la leçon du pas técole^ Ou les principes d’un art font radicalement faux , ouïes confé^uences tirées de feâion en i^&xaTk doivent avoir leur bafe écrite dans la première leçon clés éléments. Conformément à cet axiome , fi nous interrogeons notre élève fur la pofition gue demande la leçon du pas d’école , voici quel fera le dilemme qui diâera fa réponfe. L’inionàion fbrmelle de regarder entre les oreilles du cheval , 3u’on mène aux allures naturelles , ayant pour but e placer les clavicules du cavalier perpendiculai* rement au-deffus de fes hanches , & par fuite , de mettre fes hanches parallèles aux épaules du cheval , & le cheval à Ta lure du pas ordina re , étant abfolument droit de tète , d’épaules , de corps & de hanches , il n’efl donc pas au pouvoir du cavalier d’entretenir la perpendiculaire du haut de foa corps dans la direâion de l’avant main du cheval qui travaille au pas d*école , à moins que de tour* ner un peu la tète for le dedans, & de reculer médiocrement fon épaule du même côté , puifque la condition du pli détermine auffi le cheval a ren«  trer l’épaule du dedans. Ajoutons cette règle gêné* ra c aut vérités fondamentales dont nous avons prccêdemment fait une épreuve fatisfaifante , qu’il tàut toujours fe defSner à l’inflar de la tournure qu’on donne au cheval , afin de le conferver d*a* plomb dans toutes fes évolutions , en pefant avec lui fur les jambes qull prend alors pour points d’appui.

Steondefaçênde mener le cheval au pas t école , les rênes réuies dans la main du dehors , en iaidaat de la main du dedans^

L’élève , qu’une prattque’raîfonnée de la leçon du pas d’école aux rênes (éparées a confirmé dans l’exécution de ce premier air terre-»à-terre , p«ut aâuellement entreprendre la knême leçon , en réun’iffant les rênes dans la main du dehors , & ne fe fervant de la main du dedans que comme d une aide avec laquelle il donne le pli , & maitrife toutes les panies du dedans. A cette féconde façon de mener, la reprife commençant toujours de gauche à droite , le cavalier place fa main gauche luivant la méthode diâée dans les éléments. Il avance en«  fuite fa main droite fur la rêne du dedans : impo& tion qui la met plus baffe que celle du dehors j & ploie le cheval fur le dedans. Pour contrebalancer lesprefiions motivées qu’occafîonne Tappui de la main du dedans , le petit doigt de la main gauche faii plus pp moins vibrer la rçnc du dehors qu’on