Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/183

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i7> M AN ’De ripauli en dedans »

’Pendant que la nature artîculoit les quatre divifions mobiles du cheval i elle prèparoit en même temps les loue de Téquitarion, qui le rendent autant utile qu agréable, & dont les premiers écuyers-Arofeiieurs nous ont tranfmis le code. Pour nous, éclairés par les obfervations de nos prédécefleurs, notre empire s’eft tellement établi fur ce fier quadrupède, que, fi nous favons maîtrifer defpotique-Hient la totalité de Ton individu, nous avons éga* iement lart de ployer, à volonté, telle ou telle portion difiinâe de ion être. L’élève quitte la leçon « u pas d’école où on apprend à travailler un che-Tal droit d’épaules, de corps & de hanches, quoi3 ne avec le pli fur le dedans ; je vais lui montrer, ans celle intitulée l’épaule en dedans, comment on peut amener les épaules du cheval à la fuiie de ia tête » fans altérer la marche ordinaire aux deux dernières divifions du corps & des hanches. Comjne je n’ai jamais trouvé de méthode qui donnât autant Tintelligence des différents airs de manège, que de crayonner la figure qui leur eA propre, je commence par décrire de quelle façon il faut qu’un cheval foit contourné pour être l’épaule en dedans.

Ce que e^ijl que V épaule en dedans. On dlAingue la combinaifon de Tépaule en dedans, & à la pofition du cheval qui s’y prépare, & à la marche de celui qui s’y prête. Pour la pofition, le cheval ployé fur le dedans, a l’avant-main entièrement dehors de la pifte où l’arrière* main refie. Pour la marche, le cheval, toujours avec le pli, fait pafler fa jambe de devant du dedans par-defius celle du dehors, tandis que fes jambes de derrière continuent leur jeu parallèle. Il réfulte de ce différent caTcul des deux colonnes vertébrales, que les 24 de la mafle du cheval en place font étayés, fçavoir, par la jambe de devant du dedans abfolument fortie de la pifie ; par celle de devant du dehors roife fur la crête de la pifte ; & par les deux jambes de derrière placées dans la pifte même. La figure de Tépaule en dedans reconnue, difféquonsen la marche. Or, d*après fa pofition, le cheval ne peut former le pas analogue à cet air qu’avec la jambe de devant du dedans, ébranlée la première, qui chevale d’abord celle du dehors : qu’avec la jambe de derrière du dehors, qu’il avance enfuice droit dans la pifte qu’elle fraie : ou*avec la jambe de devant du dehors, mue la troisième, qu’il retire de deflfous fa voifine pour la remettre encore fur le bord de la pifte : enfin qu’avec la jambe de der^ rière du dedans, qui, pofée dans la pifte à côté de fa compagne,.termine le pas de Tépaule en dedans, où on retrouve Tavant-main dans la pofition demi —circulaire mW a reçue. Void la première fois que le cheval fe mcût de deux piftes, c’eftà d’re que les jambes r & a tracent une ligne, pcnJantque les jambes 3 & 4enAiivent unç au-M AN

tre. Cette nouvelle façon de marcher, de la pari du cheval, demande qu’on inftruife l’élève des nouveaux procédés faits pour exiger la formation du pas en avant, avec une différence aufti marquée dans le jeu des deux bipèdes.

Comment on met un cheval à F épaule en dedans » L’épaule en dedans définie dans touts (es points » je crois pouvoir, fans indifcrétion, entamer la méthode, non-feulement qui combine » mais encore qui décernline un cheval à cette féconde leçon des airs terre-à* terre. L’élève vient de lire qu’aux trois conditions préliminaires & communes à chaque leçon du travail, d’être dans la maîn, fur les hanches, & ployé fur le dedans, le cheval doit ajouter, à celle que nous traitons,. d’avoir l’épaule du dedans abfoiu ment dehors de la pifte, d’où Tépaule du dehors eft un peu moins fortie » & où les deix hanches refteuL £n conféquence » lorlqu’on veut deffiner un cheval à l’air de l’épaule en dedans, il faut que la preftîon de la rêne du dehors, unie à l’écart de la rêne^u dedans, dont la tenfion primitive a déjà ployé le ^eval, cbaiTe de la pifte les deux épaules balancées enfemble du dehors fur le dedans. D’après ce plan préparatoire ^ on oblige le cheval à l’exécution du même air » premièrement avec la preffion de la rêne du dedans, afin d*obtenir le chevaler de la jambe de de « > vant du dedans, & fucceftîvement le port tranf « verfal de la jambe de derrière du dehors ; fecondément, avec l’écart de la rêne du dehors, à l’aide duquel le cheval avance fa jambe de devant du dehors, dégagée de defibus celle du dedans, & qui lui permet Teniever oblique de la jambe de derrière du dedans.

Je vais obferver, dans la leçon de l’épaule en dedans, Tordre établi dans les uâions de la leçon du pas d’école. Ainfi notre élève va commencer par mener les rênes féparées : où les lui fera réunie enfuite dans la main du dehors » en s’aidant de la main du dedans ; enfin il travaillera le cheval h l’é* paule en dedans de la {cule main gauche. Je ne m’expoferai pas davantage au reproche qui pourroit être fondé dans ce moment, ne trop rebattre les mêmes principes. Auffi, fans répéter à mes leâeurs les quantités choifies pour remplacer la mafle du cheval, dans foa entier & dans les divifions, fans leur rappeller, ni les huit pofitions des rênes, ni les huit temps de main qui les produifent : fans leur redire combien la correfpon^ dance intime entre les preftîons des jambes toujours égales du cavalier ^ & les opérations éma* nées de fa main eft eftentielle, afin de fournir une caufe aux divers effets qn on attend de l’aâion du cheval ; finalement, (ans leur repréfenter Toppofition naturellement tnrnfverfale qu’on apperçoit perpétuellement entre les épaules & les hanches du cheval d’une part ; de l’autre, entre les jambe$ de devant & celles de derrière^ ie fuis mon èlèv^