Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/185

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174 M A N cert avec la rêne gauche. Par fon moyen encore la même réde droite ^ qui repréfeme la corde de notre arc Mif, tendue fur les première » côtes » excite le cheval à rentrer cette panie de fon corps : conféquenfiment l’invite à rétablir, de lui-même » régalité détruite dans la difiributiQn des mafles de la colonne de devant, fans coucher cependant à la pofition primitive des jambes i & i placées fur le dedans, rar fon moyen enfin » les valeurs diftinâes de chaque rêne, qui viennent de chaâer féparément les deux épaules hors de la pifte » fe réuniffent pour former une feule puiflance capable au contraire d’empêcher les hanches d*en fortir. Apres avoir démontré comment les rênes peuvent faire prendre au chev%l la tournure préliminaire à l’épaule en dedans » je vais décompofer leur produit pendant la marche du même air. Le premier pas de Tépaule en dedans s’entame en vertu de la preffion de la rêne du dedans, rapportée circulairement de la cuifle du cavalier à 1 epaule du cheval : preflîon qui pouiTe la jambe i {>arde{rus la jambe 2. Rien de plus conféquent que e chevaler de la jambe x 9 puifque ce temps de la jambe de devant du dedans fuit les 11 de la colonne de devant » balancés de droite à gauche. Mais y où je regarde comme très efTenriel de venir mu feceurs de mon élève, c*eft afin de lut faire obferver, qu’^auflitôt le paflage de la jambe i, la corde de l’arc, autrement la rêne du dedans, fe trouve diredlement tendue fur la hanche droite du cheval. Le rentrer des premières côtes donne une preuve trop récente de la puifTance direâe d’une rêne, pour ne pas fentir là nèccfiaé de contrebalancer promptement roppofition aéluelle de celle du dédans. Cette remarque amène l’explication de l’écart intermédiaire de la rèdt du dehors, qui a la propriété de conferver la figure demi-circulaire de l’avant-maîn, en obligeant les jambes 3 & 4 à continuer leur marche parallèle. En effet, on enjoint cxprefféqient d’écarter la réàe gauche prefqu’en même temps qu’on pouffe avec la rêne droite, afin que la rêne du dehors » éloignée à fon tour de Tèpaule du cheval « prenne un appui relatif fur les parties qu elle gouverne, & amortiffe ainfi la Euiffance tropaélive delà rêne du dedans fur la anche droite. Conformément à cette dernière combinalfon des rênes 9 le cheval, qui a la jambe 1 pardeiTus la jambe 2, cédant en outre à la preffion des jambes égales de fon cavalier « ramène au centre l’ondulation de la colonne de derrière, dont les 12 9 balancés de gauche à droite j appe.fantiffent la jambe 3 « de manière à permettre le pontranfverfal de la jambe 4. Puifmie les jambes 9 & 3 ne terminent régulièrement l’exécution de l’épaule en dedans » qu’alors que le cavalier fait leur faire reprendre » à l*une fur la crête de la pifie, à Tautre dans la pifte même, la place qu’elles occupoîent pendant la préparation, on ne doit pas attendre ici la répétition fervile des détails qu’on a déjà lus. J’ajouterai feulement, comme une preuve MAN

de mes calculs, que fi la pofition du cheval à Vi^ paule en dedans émane des caufes qui donnent la (ortie des coins avec l’avantmain 9 ( preffion de la rêne du dehors, écart de la rêne du dedans), la marche de cet air doit être » & efi effeâivement le fruit des combinaifons analogues à l’entrée dans les coins, avec la même divifion du cheval. ( Pref «  fion de la rêne, du dedaiis, écart de la rêne du dehors )• Les leâeurs qui fe feront impofé la loi de me fuivre page à page, auront à laddition de ces diverfes combinaifons » premièrement » l’impoffibilité d’entretenir la figure de Tépaule en dedans, fans faire paffer le cheval de la préparation à l’action, & iucccffivement de Taâion à la préparation » fecondement, que les parties les plus lenfibles du cheval » conféquemment les plus intéref* fautes à ménager pour le cavalier » qui font les barres, fe trouvent auffi les moins affeâées ^ nonobftant la marche différente é^s deux bipèdes, puifqu’une fois le pli donné » le plus grand effet des rênes a lieu, tantôt fur lavant-main qu’elles pouffent, tantôt fur le corps qu’elles maintiennent. Examinons à préfent » dans la prife des coins » comment elles peuvent influer furrarrière-main. Prendre un coin qui fe prifentt à gauche. Les écuyers rédaâeurs du travail ont établi pour principe général, que le paffage des angles ne doit point détruire la figure caraâériffique des airs de manège. De-là cette règle univerfellement adoptée de prendre les coins feulement avec les jambes que le cheval laiffe dans la pifie. Il faut donc, à l’épaule en dedans, trouver les moyens de mener dans chaque angle les deux feules jambes de derrière du cheval, avec autant d’exa£titude qu^on y a conduit. les deux bipèdes pendant la leçon du pas d’école* Avant que notre élève entreprenne de faire entrer exclufivement les hanches dans le premier coin qui fe préfente à gauche, & de les en fiiire fortir, il eft à propos de lui rappeller l’oppofition oblique toujours exiftante entre les deux extrémités du cheval, afin qu’il fente la néceffité de contenir l’avant-maià fur le dedans, lorfqn’il veut, comme dans l’occurrence aâuelle, que l’arrière— main travaille fur le’ dehors. Comment, en eflet, fe flatter de réuffir, fi la jambe de devant du dedans, fixée à terre, ne fert pas de pivot aux trois autres, & pendant l’entrée des hanches, & pendant leur fortie ? En confé* quence, les épaules du cheval font à peine en face de l’angle ouvert à gauche, qu’on faifit l’infiant où la preffion de la rêne du dedans excite la jambe i à chevaler la jamibe 2, pour employer, cette fois, la preffion de la rêne du dehors, au lieu de l’écart de la même rêne, précédemment ordonné. La nouvelle opération ne la rêne gauche, que doit encore fuivre l’écart circulaire de la rêne droite, fatisfait à tout ce qu’on peut defirer, bien entendu lorfqu’on a foin de foutenir raodérènient les deux rênes dans la valeur qu’elles viennent de recevoir. Car, alors, non-feulement les 12 de la colonise d^