Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/205

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194 M A N cflFet, lorfqu*on récapitule la diftributton des mafftSy préparatoiremcnt à la figure de la hanche » autrement des deux bouts en dedans, & qu’on fuit leur répartition analogue à l’aâion du même air, on trouve les deux bipèdes du cheval abfolument difpofés pour fiire entrer lés épaules feules dans les coins qui Te préfentent à gauche, & pour les en faire fortlr. Premièrement, la main qu’on rapporte arrondie fur le dehors dirigeant les rênes de droite à gauche, les 1 2 de Tavant-main reviennent à cha «  <Iiie pas fur la jambe 2, & les 12 de rarrièrc main reftent fur la jambe 3 ; par conféquent le bipède de devant, incliné fur le dehors, invite le cheval a poufTer la jambe z dans le premier angle ouvert à gauche ^pendant que toppofition naturelle du 1>ipède de derrière, confirmée parle foutien de la rénc gauche foumife à Técart du petit doigt, entretient la marche oblique de la jambe 4 » aue le cheval arrête, & pofe en face d » point de réunion des ileux pîftes. Secondement, on reporte la main arrondie fur le dedans. Dès ce moment la nouvelle direction des rênes, tendues de gauche k droite, tepoufTe la colonne de devant fur la jaîmbe i, afin de favorifer Ye chevaler de la jamba 2 ; & les épaules fortent du premier coin ouvert à gauche. Bref, la main arrondie de retour fur le dehors, fur-tout ^idée par V foutien du petit doigt, rappelle au cheval, artificiellement combiné, la ha^nche ou les deux bouts en dedans, que la jambe 3, mîfe en dehors de la pifte, ne doit y rentrer qu*à la décomp >(Itxon du troifième air terre-à-terre. Premier ehangememt de main, de gauche à droite, exécuté fur deihi pifies, coupé par un corure— changement di main également exécuté fur. deux piftts : repris enfuUe, & interrompu par un renverfement (Ce* paules encore exécuté fur deux pifitj ; enfin entamé par une volte, ou bien une demi-volte, ou fermé par un quart de volte.

Quelque ardent que puifTe être un élève, malgré faiTurânce que doivent lui donner ies premiers Succès, il ne me paroît point du tout extraordi^ flaire, qu*à la veille de pafTer aux changements de xnatn exécutés fur deux piftes, & ornés de leurs ^Variantes, il foit intrigué de fé voir réduit au fecours de fa feule main gauche. Mais cette timidité, bien capable de refroidir le zélé dont je le fuppofe animé, ne tient cas longtemps devant Téchelle de proportion, ou les puiâances eraduées des différentes portions de la main font fidèlement gravées. On a vu » dans la leçon de l’épaule en dedans, que j*ai fcrupuleufement rempli leur canevas expofé dans la leçon du pas d*école. On efl donc parfaitement inflrult que, fi îa main feulement arrondie donne la tenlion de la rêne droite, 1^ main feulement cambrée donne la tenfion de ta léne gauche : que fi la main, d*abord arrondie, puis amenée fur la droite, produit la tenfion & ré cart de la rêne droite, qu’accompagne îndifpenlabltment la prsfîiôn ù^ la râae g^ii : hc, la main » M A N’

d’abord cambrée, puis amenée fur la gancbe, prd^ duit la tenfion & l’écart de la rêne gauche, indiCpenfablement accompagnée par la prefTion de la rêne droite ; conféquemment, que fi la main arrondie, qu’on reporte enfuite fur la gauche, en offrant encore la tenfion de la rêne droite, produit les deux effets de la même rêne prefTée, & de la rêne gauche écartée, la main cambrée, qu*on repon «  enfuite fur la droite, ajoute à la tenfion de la rêne gauche les deux effets de la même rêne preffée, & récarc fecondaire de la rêne droite. On fait enfin que i la main toujours arrondie, toujours amenée fur la droite, mais retenue fur elle — même, fait parcourir à la rêne droite les trois degrés de tenfion, écart, foutien, auxquels fe joint aufCtôt la preffion intermédiaire de la rêne gauche, la main toujours cambrée, toujours amenée fur la gauche » mais retenue, fur elle-même, fait paffer la rên «  gauche par le » trois degrés de tenfion, écart, foutien, fans omettre la preffion auxiliaire de la rêne droite.

^ Point de oî qui ne foit commentée. Point de règle qui n’ait fon exception. Voilà ce qu’on entend par^tout, ce que tout le monde éprouve, & ce qu*on répète le plus ordinairement. Or, nous ^avons pour principe général en équitation, que l’arrondiffement de la main commande les vibrations fuccefiiives de la rêne droite, & que les valeurs progreffives de la rêne gauche fê multiplient deffous la main cambrée. Mais comment entretien* d roit* on l’encolure ployée, pendant que la main arrondie détermine de gauclie à droite la marche oblique du cheval qu’on mène fur deux piftes, & qui paffe alors les jambes 2 & 4par-deffu$ celles i oc 3, fi les élèves n’apprenoient pas à tirer, avec leur petit doigt, quelques exception » de la rêne gauche, ou bien s’ils ne fâvoient pas adroitement provoquer, avec l’annulaire, les temps particu* liers à la rêne droite, lôrfqne leur main cambrée décide, dedroitei gauche, le chevaler alternatif des jambes i & 3 fur celles 2 & 4.^ Muni d’une boufTole aufli jufte, dirigeons le cheval vers la diagonale du premier changement de main de gau< che à droite, & faifons-lalui tracer fur deux pilles. Premier changement de main, de gauche à droite,. exécuté fur deux pifiej.

La crainte d’ennuyer « ’a fouvenç fiut promettre d’élaguer tout ce qui tient du précepte, mais foue la réferve de fubflituer des récapitulations équiva^ lentes aux procédés méthodiques, puifqu’elles me^ teot un élève iAflruit à ponëe de orer du pafiè des indiiâions avantageufes pour le préfent & favora-^ blés à l’avenir. Par exemple, au lieu d’enfeignef aâuellement les temps de la feule main gauche ; ainiî que le jeu des deux derniers doigts de cette main qui déterminent un cheval, déjà difpofé fur çîedx piftes, à changer & contre-changer de main ; quihiirenverfcDt les épaules, qui le mènent fur les voltes, enfin qui lui fcnrcfquiffer la moitié, 01^