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allures plus ou moins douces.

On exigera alors que le trot soit franc & allongé, & si l’assiette conserve une certaine immobilité, on permettra quelques tours de galop* Mats il ne s’a* Π; it point d*exp)iquer ici ni de faire étudier à Téléve ’accord qu*il doit mettre entre (es mains & fes ïambes pour faire partir fon cheval uni, foit fur les pieds droits, foit fur les pieds gauches ; ce font ’des opérations qu’il ne pourra comprendre que quand il fera d*une certame force, & aflez uni & lié pour fentir ce qui fe pafle fous fes fefles & fes coitieSé Nous traiterons de ces moyens dans la féconde partie, notre objet étant, dans ce moment, fexaâe union des deux machines.

On prendra donc TinAant où le cavalier fera le plus lié à fon cheval, & où ils feront l’un & Tautre le plus d*à plomb, pour commander au galop. Le cavalier fermera fes deux jambes également, en femant un peu plus la rêne de dehors que celle de. dedans, & s*il est nécessaire, le maître aidera en montrant fa chambrière, & même en en attaquant légèrement le cheval derrière la botte, , Le galop étant une répétition fuivie de petits fauts en avant, il eft démontré que la ligne horizontale du corps du cheval change à chaque inftant & devient oblique à ce même horizon, tantôt en edevant le devant, lorfque les jambes de devant font en rair, tantôt en enlevant le derrière lorfque les I’ambes de derrière font en Tair ; de forte que, dans ’exaâltude géométrique, le plan hortzonul qui fert de bafe à Vhomme dans Tétat de repos du cheval, devient un plan incliné dans le galop ; mais il eft évident que, quelque direâion que prenne le corps de l’animal, lorfque quelques unes de fes jambes quittent terre, la ligue verticale par laquelle pafle fon centre de gravité refte toujours perpendiculaire à rhorifion, & nous avons démontré que pour que le corps de Thomme reflât en équilibre fur celui du cheval, il falloit que les deux lignes Terticales de ces deux cOrps fuflent toujours confondues en une feuLe & ^ème ligne droite ; il s’en fuit donc qu*il faut* que le corps de Thomme refte — toujours perpendiculaire à Thorizon : fi le corps de Iliomme étoit d’une feule pièce, comme une verge inflexible A B (^fig. i6), lorfque la diredioii de fa bafe C D viendroit à changer en C K, A viendroit oéceflàirement en F, pour lors fon centre de gravité O tomberoit en P, à moins qu’une force CrG ^ eu toute autre, ae détruisit Teffet de la pefameuh La force Û G eft la tenue à la mainque prennent ordinairement’cetfx qui fe renverfem ^ cheval, .c’eft-à-dire, ceux ifiii ne confervent pas leur corps dans la direâion A B. Mais le coq » de Thomme, n’étant pas inflexible y & ayant « ne cfaanihire dans fes venébres lombaires qai lut []termetde le mettre foit en avant, foit en arrière, elle doit être très-moëileufe ^ afin que le corps change à chaque inftant par appon à fa bafe, & {amais par rapport à Fbo.lizoïu

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Ceft au galop que la divifion de l’homme ea troi^ parties, deux moftles & une immobile, eft la plus apparente, puifque Timmobile, lié & em^ portée par le cheval, fuit fes mouvements & fes nouvelles direâions, au lieu que les fondions des deux mobiles font de varier fans cefle, afin de conferver l’équilibre de la machine entière^ les Elis des genoux étant parfaitement lâchés, les James auront à chaque mftant la pofition que prendroient d’eux-mêmes des étriers pefants fufpendui br des fils, c’efi-à-dire, que la jambe formera avec la cuifl*e un angle d’autant plus aigu, que le de^ vant du cheval fera plus enlevé.

Il eft donc eflentiel, dans cette allure du galop ; de recommander fans cèfle au cavalier de rendre fouples & moëlleufes fes charnières des reins & des genoux, car fi ces deux panies cefibient un inf* » tant leurs fonélions, l’équilibre feroit perdu » Les premières fois que le cavalier galopera, on le remettra toujours au trot pour le taire changer de main, & repanir fur la ligne droite, par les mêmes moyens que nous avons indiqués plus haut. Il ne faut demander au commençant que la ré^ f ; ularité de fa pofiure, & on doit s’en tenir à cette eçon jufqu*à ce qu’on juge que fes cuifles & fes jambes ont pris le degré de tenfion & de lâché qu’elles doivent avoir.

Troifiime Leçon »

II eft temps de permettre au cavalier Tufage dei étriers, des éperons & de la bride. Il fera aifé de fixer la longueur des étrivières i ou porte-étriers, puifque le cavalier eft fuppofè avoir acquis le degré de tenfion dont fes cuifles font fttfceptibles ; il les chauflera de manière que le gros de fon pied port^fur la grille ; pour lorsle talon, qui fe trouvoit plus haut que V pointe du C’ed, deviendra plus bas d’environ un pouce, & grille de rétrier fe trouvera fupporter le poids de la jambe »

Êo fe reflbuvenant de Tutitité & de la néceffité du poids des jambes, pour concourir à l’équilibre de la machine, on doit fentir combien il eft eflentiel que les étriers ne foient pas trop « courts, car dès-lors il eft évident qu^iis atiéantiroient l’efiet de la pefiinteur des jambes, pr rapport à leur traâion fuf les genoux. Ceft au froncement qui fe fers r fur le cou-de-pied du cavalier, & au baiflemenf de fes talons, qu*on jugera du trop grand raccour— ; ciflement des étrivières.

L’inconvénient des étrivières trop longues n’eff pas moms ^rand que celui des étrivières trop courtes, puifque le cavalier ne peut alors fiiire poner fes pieds fiir la grille, qu’en la cherchant » en baîflant & appuyant les pointes ; alors les alons lèvent, les jambes fe roidiflSenr, rétrier ne porte rien, & eft perdu au moindre contre-tempe p^’éprouve l’homme »

Les étrivières trop longues on trop courtes font ^ donc deuxdéfiiutseflBmiels^quicontrariemlapet