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du bras, puis se retirer en garde l’épée devant soi.

FLANCONNADE, c’est une botte de quarte forcée qu’on porte dans le flanc de l'ennemi.

Voici la façon de l’exécuter : i°. du talon du tranchant pressez le foible de l'épée ennemie ; 2° entrelacez votre lame de façon avec la sienne, que le talon de votre tranchant soit de quarte sur le foible de sa lame, & l’autre partie de votre lame sous son bras ; 3°. de cette position allongez l'estocade, comme il est enseigné pour l’estocade de quarte.

Pour parer la flanconnade, il faut faire tout ce qui sera enfeigné pour parer en tierce (voyez Parade en tierce) ; mais remarquez que la position de cette parade est bien différente : car l’épée de l’ennemi, au lieu de se trouver du côté du vrai tranchant, se trouve du côté du faux & au-dedans du bras. Cette parade est appellée dans les salles d’armes parade de quinte. Le coup de flanconnade sur le flanc droit, le bras & le jarret bien étendus, le poignet haut tourné de quarte & courbé, le corps soutenu avec la main gauche opposée à son épée, crainte d’être frappé de même temps, en cas que l’ennemi vint à tourner la main de tierce. Le coup achevé se retirer en garde.

FLEURET. Espèce d’épée qui, au lieu de pointe, a un bouton. Les élèves des maîtres en fait d'armes s’en servent pour apprendre l’art de l'escrime. On garnit le bouton avec du cuir, afin que les bottes ne fassent aucun mal.

Les meilleures lames de fleuret se font en Allemagne, à Solinghen en Westphalie, au duché de Berg. Elles sont plates, équarries par les côtes & très-élastiques. (voyez fig. 48).

G.

GANT, Ceux qui apprennent l’art de l’escrime se couvrent la main droite avec un gant rembourré, afin d*éviter les blessures que les angles du fleuret pourroient faire à sa main (v, fig, 49).

GARDE (être en), c’est être (dans une attitjude pufn avantageufe pour fe défendre que pour attaquer, (fig. 2 & 3). Voyez Escrime.

Il y a deux façons de se mettre en garde, qui font la ZTLtde ordinaire ou gzrdebaffei & la garde haute. %e% fe pratiquent tontes deux fuivànt les différentes occasions.

Garde haute, C’est celle où l’on tient le poignet plus haut que la pointe.

Façons de se mettre en garde.

i°. Vous placerez le bras gauche, les pieds & le corps, comme il est enseigné dans la garde ordinaire ; 2*. vous lèverez le bras droit, & mettrez le poignet à la hauteur du nœud de répaule ; 3^’vous pourrez faire defcendre la pointe de votre épée juf<)u*au niveaji dç Ifi çeintur^, & jamais


plus ; mais il est mieux de la tenir entre l’épaule & la ceinture.

Garde ordinaire. Cest celle où le poignet est plus bas que la pointe.

Façon de se mettre en cette garde.

i°. Tournez la tête & le pied droit en face de l’ennemi ; 2*. portez le talon gauche à deux longueurs de pieds de distance du talon droit ; 3°. mettez le pied gauche perpendiculaire au droit ; 4°. alignez les pieds de sorte que le droit puisse passer derrière le talon gauche, sans laisser d’intervalle ; 5°. alignez les épaules sur le pied droit, ou ce qui est le même, mettez les perpendiculaires au pied gauche ; 6°. pliez le jarret gauche en avançant le genou, jusqu'à ce qu’il soit sur l’aplomb du bout de son pied (ceux qui ont le pied petit, peuvent un peu passer cet à-plomb) ; 7°. portez tout le corps sur le jarret gauche, & enfoncez-le dans les hanches ; 8°. étendez le genou droit sans le roidir, au contraire il faut en avoir l’articulation flexible ; 9°. posez le tronc du corps bien à-plomb, & ne tendez ni le ventre ni le derrière ; 10°. levez le bras gauche, & arrondissez-le en sorte que la naissance de la main soit au niveau & vis-à-vis le nœud de l’épaule, & la distance de la naissance de la main à ce nœud doit être de la longueur de l'humerus ; 11°. levez le coude à la hauteur de l’œil, pour diminuer le poids du bras ; 12°. avancez la main droite jusqu’à ce que le pouce soit sur l’aplomb du bout de son pied. 13°. tournez la main droite de façon que le plat de la lame fasse un angle de 45 degrés avec l’horison ; 14°. mettez le pommeau à hauteur de la ceinture ; 15°. tenez la pointe de votre épée à hauteur du nœud de l’épaule, & jamais plus. Nota. Que les jointures de votre bras soient souples, sans être trop pliées.

Garde basse, & parade de la main gauche en baissant.

Ceux qui se mettent dans cette garde, ont ordinairement le poignet bas, tenant leur épée droite à côté de la cuisse, la pointe en avant, présentant tout-à-fait l'épaule gauche & le corps à découvert, négligeant de parer de leur épée pour parer de la main gauche, en baissant & jettant de côté les coups qu’on leur tire en ripostant de même temps que le coup est paré, la main gauche opposée.

Pour combattre cette garde.

Etant bien en garde & entrant en mesure, je fais faire une feinte haute, la main tournée quarte, le corps bien en arrière & la hanche droite cavée ; l’ennemi venant à parer de la main gauche en baissant le coup pour le jetter à côté de lui, je fais dans le même temps baisser la pointe, la dégageant subtilement par-dessus le bras gauche, & tirer ferme droit de tierce au-dedans des armes, en retournant les ongles en-dessous, le coup bien soutenu sur la poitrine au-dessus du bras gauche, en opposant la main à sa lame dans le principe