des jambes égales du cavalier excite l’ondulation de la colonne de derrière. Alors les jambes 3 & 4,
précipitées dessous le centre, reprennent une position qui met l’arrière-main en force pour soutenir
un second enlever des masses, & le cheval en état de fournir une seconde courbette.
Les grands airs, ai-je dît dans Tlntroduâion au travail, font plutôt le réfulrat de la force que de la To^onté du cheval. En effet, au moyen de ce que tous les airs de la troifième claffe ont une préparation commune, on conçoit que l’obéiflance du cheval dépend moins de fa réiignation & de fa anémoire, oue de la quantité de contrafHon avec laquelle il fe raffemble. Or la chance que donne cette feule circonftance intérieure, qui rient abfolument au phyfique de Tanimal, laifle quelquefois le fauteur au-de/Tous de l’élan qu’on en attend 9 & d^autres fois le lui fait outre-pauer. Qui peut donc aflurer qu’un cheval, fi bien confirmé qu il foit aux mirs de la dernière claffe 9 ne rendra pofitivement me Tefpéce de faut qu’on cherche à lui dérober i Quant à nous qui venons de mefurer, échelon à échelon, les fept diAances auxquelles un cheval peut s’exhauffer » connoiffant le petit efpace qui les fépare, à peine répondrions • nous d’exécuter » à commandement » une pefade au lieu d’une courbette, &, cependant y ces deux premiers des grands sirs ne font que le prélude des cinq autres. Malgré la rareté des cnevaux affez heureufement conflitués pour rifquer tous les genres de fauts connus > comme il s>n rencontre, je vais achever d’écrire la méthode qui les leur fait entreprendre. Nous en fommes au mézair, où le cheval élève alternativement fes deux bipèdes ; favoir, les jambes I & 2 à l’inftar de la pefade ^ & celles 3 & 4. un peu plus haut qu’à la courbette. En confécmence, lortque, du haut d’une pefade » la main lâche la colonne de devant » la preffion augmentée des jambes égales doit engager la colonne de derrière à dépaffer le point d’élévation maraué par la courbette. C’ed ainfi qu’au mézair le cneval prend un mouvement régulier de bafcule, allant de l’avant à l’arrièrc-main, & revenant de l’arrière à l’avantjnain.
De la Croupadi »
. Puifqu’on enlève un cheval à pefade, en calculait la retenue de la main fur raffujettiffement des jambes également fermées ; puifqu’on mène un cheval à courbettes, en motivant la retenue de la main fur l’aâ’ton des jambes, d’abord fermées, mais enfuite modérément preffées ; puifqu’on met un cheval au mefair, en augmentant féparément la valeur de ces deux puiffances, qui parlent alors avec autant d’énergie, tantôt à l’une, tantôt à l’autre extrémité du cheval, il ne nous reAe donc, pour demander la croupade, que le feul expédient de refferrer les deux colomies vertébrales, & dans AIR 21
la mam retenue, & dans les jambes également preffées, jufqu’à ce que la convexité du centre oblige le cheval à s’échapper par un bond des quatre jambes enfemble.
De la Ballotade^
Voilà certainement le cheval encore à la difcrétion du cavalier. Avec la pefade, on ébranle les feules jambes de devant. Aux courbettes, on difpofeJ’arrière-main à fuivre, quoique de loin, les élans de l’avant-main. Le mézair exiffe, parce que chaque bipède fait un effon d’imitation, qui le porte alternativement à la même hauteur. Nous fortons de la croupade » oii le débordement du centre attire à-la-fois les quatre jambes en Vair » Trouvons aâuellement un moyen, indépendant de la main & des jambes éeales du cavaher, pour avertir le fauteur à croupade de fe métamorphofer en balloteur. Or ce moyen eft la gaule tenue dans la main droite. En effet, pendant qu’on prépare l’enlever de la croupade, il faut adroitement paffer la paule entre le corps & le bras droit, de manière qu elle arrive perpendiculairement au-deffus de la croupe. Dans cette attitude • on guette l’inffant où le cheval fe darde à croupade, & alors, en laiffant légèrement tomber la gaule fur l’arrière-main, ou peut efpérer de fentir le cheval, prévenu plutôt qu’attaqué, répondre par la feule intention de la ruade »
De la Cabriole.
Mais, à la cabriole, il n’eAplus queftîon de ménagement. Qu’un cheval fortement comprimé dans la main & les jambes égaies du cavalier s’enlève > que ce foit à croupade, que ce foit à ballotade, on le frappe vivement fur la croupe, afin d’obtenir, malgré fon élévation, une vigoureufe ruade, qu’on regarde à jufte titre comme le période de la force & de la légèreté.
Du pas & le faut ^ ou du galop gailUrd. La définition de ce dernier des grands airs tient lieu de méthode. Ainp je termine la troifième & dernière claffe des airs de manège, en répétant Ju’il eft toujours indifcret » & fouvent dangereux ’épulfer la bonfle volonté du cheval. * Des azrs bas. (Dupatt).
Des Voltes de dtux pîfies.
Un des grands avantages des deux manières que nous venons de donner de paffer le coin, efl d’acheminer le cheval à manier fur les voltes, & fur les voltes renverfées.
Dans la leçon de deux piftes d’un mur à l’autre, le cheval parcourt deux lignes droites parallèles, l’une fuivie par les épaules, & l’autre par les hanches : dans la voltç, ces lignes font circulaires. Dans la vohe ordinaire, les épaules parcourent le