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trouver un cheval propre à ce manège. Les anciens écuyers faisoient toutes fortes de figures à courbettes. Aujourd’hui ces opérations n’ont lieu que dans les livres. Est-ce un bien ? est-ce un mal ? Je ne décide point.

De la Croupade, de la Balotade, & de la Cabriole.

Dans b courbette » le cherat sVft peu élevé de terre, parce que fes articulations de derrière ne fe font point déployées ; s’il les étendoit y alors il fauteroit des quatre jambes. Le faut qu*il feroît f » rendroit un nom difierent félon ta difpofitibn de es jambes de derrière. Si elles font pliées fous le ventre dans Tattitude qu’elles ont à la courbette, le faut fe nomme croupade. Si les deux jarrets remontent & touchent les fefles, & fi tes fers fe lajffent voir, mats, fans ruade > ce fera unthalotadc. Enfin, quand le cheval bien enlevé détache la ruade entière, il fait une cabriole. Les règles de k% fauts, font que le devant foit bien enlevé, & plus que la croupe, que l’animal foit droit, & qu^il ne faute pas fans ta volonté de l’homme.

On fiiit fauter te cheval en enlevant ta main, & en aidant la croupe avec le poinçon, ou la gueule ou la chambrière, jufqu^à ce ou’il foit confirmé dans fon air. Sa vigueur & fa légèreté décident du ftut qui lui convient : l’homme ne peut le fixer à l’un plutôt qu’à Tautre.

Cefi un grand abus que de voulok fiiîre fauter des chevaux, fans les avoir fait paflerpar les leçons du manège, qui les aflbopliflent & les rendent obéiâànts : autrement ils ne fautent que de caprice & de colère, & deviennent dangereux. Les chevaux parfaitement exercés, comme t’étoient ceux de M. de la Pleigniére, exécutent tout le manège exaâement, & fautent en liberté, au commandement de l’homme, fans f^xtt, un temps de plus contre fon gré. C’efi-U drefier des fauteurs » que Ton peut exercer fans courir rifque de la vie.

AJUSTER un cheval, c*efl lui apprendre fon exercice en lui donnant la grâce nécenaire.

ALLÉGIR. C*eft rendre un cheval plus libre, plus léger du devant que du derrière. Lorfqu’on veut alUm un cheval, il faut qu*en le faifant troter, on le fente toujours difpofé à galopper, 8e que l’ayant galoppé quelque temps, on le remette encore au trot. Le cheval eft fi pefant d’épaules, ^ & fi attaché à la terre, qu’on a de la peine a lui rendre le devant léger, quand même, pour l’tf //^£ir, on fe ferviroit du caveçon ^ la Neucaftle. Ce cheval s’abandonne trop fur les épaules ; il faut X^Uér du devant & le mettre fous lui.

ALLURE. Train, marche d’un cheval. Ce cheval a Xallurt froide, pour dire qu’il ne lève pas afiez le genou ni la jambe, 8e qu’il rafe le tapis : il a de belles aUuns, pour dire qu’il a la niarcne belle. Il n’y a perfonne qui pnifie parfaitement drefler un cheval, qu’il ne /cache exaâement toutes les al-


lures naturelles des chevaux, 8e le^ aéKoos dbr jambes. Les allures naturelles font le pas, ou petit trot, le trot, le galop. Si ce cheval continue à falfifier fi : >n aÛure y donnez-lui de l’éperoli dans la volte. Neucaftle dit : Ce barbe a les allutês belles » contre l’ordinaire des barbes.

Dis ^XXerjts^.(LAGuÊRINIERE) ;

La plupart de ceux qui montent à cheval n*otit Îu’une idée confufe des mouvements des jambes e cet animal dans fes différentes allures ; cependant fans une connoiflànce auffi efientielle à un cavalier, il efl îoipoflible qu’il puifle faire agir des refibrts, dont il ne connoit pas là mécanique. Les chevaux ont deux (brtes é*aliures ; favoir ^ les allures naturelles, 8e t% allures artificielles. Dans les Mures naturelles, il faut diAinguer les allures parfaites, qui font, le pas, le trot, 8e le galop ; 8e les tf// « reidéfeâueufes, qui font, Tarn* oie y l’entre-pas ou traquenard 8e l’aubin. ^ ^ Les allures naturelles 8e parfaites, font celles ont viennent purement de la nature, fans avoir été perfeâionnées par l’art.

Les allures naturelles 8e défeAueufes, font celles qui proviennent d*ùne nature foîble ou rainée. Ë allures anificielles, font celles qu’un habite fait donner aux chevaux qu’il drefie, pour ner dans les difi&rents airs dont ils font ra «  pables, 8e qui doivent fe pratiquer dans les aa « . néges bien réglés. Voye^ Airs.

Dis allukks naturzues.

Le Pas.

Le pas, efi l’aâion la moins élevée, la plus lente 8e la plus douce de toutes les allures d’un chevaU Dans le mouvement que fait un cheval lorfqu’il va le pas, il lève les deux jambes qui font oppofées 8e traVerfées » l’une devant « l’autre derrière : quand, par exemple, la jambe droite de devant eft en l’air & fe porte en avant, la gauche de derrière fe lève immédiatement après, 8e fuit le même mouvement que celle de devant, 8e ainfi des deux autres jambes ; enforte que dans le pas, il y a quatre mouvemens : le premier eft celui de la jambe droite de devant, qui eft fuivie de la jambe ( ; auche de derrière, ^ui fiiit le fécond mouvement ; e troifième eft celui deja jambe gauche de de «  vant • oui eft fuivie de la jambe droite de derrière* ; 6c ainu alternativement.

Le Trot.

L*aâion que fait le cheval qui va au trot, eft de lever en même-temps les deux jambes qui font oppofées 8c traverfées ; favoir, la jambe droite de devant avec la jambe gauche de derriéie, 8e enfuitc la jambe gauche de devant avec ladroitedederriére. La différence qu’il y a entre le pas 8e le trot, c’eft que dans le trot, le mouvement eft plus violent, Equitation, Escrime, & Danse. D


Equitation, Escrime, & Danse. D