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loper à gauche, il est désuni du devant ; & lorsque les ïambes de derrière font dans la même pofition ^ où ii devroit les avoir, à gauche, lorfqu il galope à droite, il eft’défuni du derrîèi’e. Il en eft de même ^ur la main gauche,

; Il faut remarquer que pour les çhevanx dechaflTç 

fie de campagne, on entend toujours, fur-tout en France, par gflloper fur le bon pied, galoper fur )e pied droit. Il y a pourtant quelques nommes de .cheval qui font changer de pied à leurs chevaux, .afin de repofer la jambe gauche, qui eft celte oui fouffre ie plus, parce qu’elle porte tout te poids, au lieu que la droite entamant le chemin » a plus de . liberté « & ne fe fatigue pas tant. VJmUe.

L’am)3le eft nne allure plus bafle que celte du pas, mais infiniment plus allongée, dans laquelle le cheval n*a que deux mouvemen », un pour chaque côté, dfe ftçon que les deux jambes du même côté, celle de devant & celle de derrière fe léven ; en uh mên : e-temps, Se fe portent en avant enfembie ^ & dans le temps qy*eiles fe pofent à terre, ^uffi enfemble, elles font fuiviet de celles delWre côté, qui font le même mouvement, lequel fe continue alternativement.

PoiA— qu’un cheval aille bien IHimble, il doit marcher les hanches bafies & pliées^ & pofer les pieds de derrière > un grand pied au-delà, de l*endroit où il a pofé ceux de devant, & c’eft ce qni &it qu*un cheval d’amble fait tant de chemin, veux qui vont les tianches hautes & roides n avancent pas tant $c fatiguent beaucoup plus un cavalier, les chevaux .^’amble ne font bons oue dans un terrein dôu^c & |iini, car dans la boue oc dans un terrein raboteux, [un cheval ne peut pas foutenir long— temps cette ’allureJ On voit à caufe décela, plus de chevaux de cette efpèce en Angleterre quen France, parce que le terrain y eft plus doux 8t pins uni, mais généralement parlant, un cheval d amble ne peut pas 4urerong-temps, & c’eft un figne de fpiblefle , qans la J^fiipart de ceux qui amblent : les" |ennes ^ poulains même prennent cette alhire dans la prairie, ’jAifqu’à ce qu’ils aient aftèz de force pour troterSc ’galoper, fi y a beaucoup de braves chevaux qui, ! [après avoir rçndu de longs fervices* commencent à ambter, parce que leurs refibrts venant à s’ufer, [ils ne peuvent plus foutenir les autres allures ^al leur étoient auparavant ordinaires & naturelles. l.*eiltrer*pas, qu’on appelle aMfti trnquihavd <, eft [ « in train rompu, qui a quelque chofè de lamble. iLes chevaux qui n’ont point de reins & quVn firefle fur les épaules y ou qui commencent à avoir es jambes ufées & ruinées., prenneiit ordinaireinent cette allure. Les chevaux ^e charge par ’cxf mple, qui fon^ ohlijgés de falr^ dUigençe, après 5 yoiHrotii pendant qiielquei ahnêesil fardeau &r . ^ fSSP ?  ? V>ïf5u’îl^ û^iit j>l^< #B*, & XoTfe pfur A X. ^ <37

foutenir r^âlon du trot, p^eiinjènt ^ nf^a U ! t€, efpe<^ ’de tîïcotement de jambes, vîte & fnivi, qui a Ta* d’un amble rompu, & qui eft, à propneôient patî1er, ce qu’on appelle enm-péu ou traquenard. L’Aubin.

On s^pelle auhînyVtht allure dans laquelle le cHevat en galopant avec les jambes de devant, tfolk ou va Kamt)le avec le train de derrières Cett «  allure, qui eft t.rès-vilaîne, eft le train des cfcevau* qui ont les hanches foibles & le derrière ruiné,’8c qui font extrêmement fatigués à la fin d’une longue courfe. La plupart des chevaux de pofte a.ubinenît au lieu de galoper franchement ^ les poulains qui n’ont point encore aftez de force dans les hanches pour chafler & accompagner t devant, & qu’on vent trop tôtpreffer au galop, prennent auffi cette tf//(^r<, de même que les chevaux de chaflê’, lorsqu’ils ont lés jambes de derrière ufées. Pis AILURBS DU CpSVAL. ( DyPATT).’ Les allures • du cheval ont des propriétés di » rentes les unes des aun-es, & cependant fe réunU^ fent en quelques points.

Le pas eft eftimé lorfqu’it efi foutenu » allongé, bien cadencé, & noble.

Le foutien de Cette allure vient de la l>onne attitude du cheval, & dét’emplfi de fes jambes con^ formémentaux loix de la nature, iorfqu’aucun accident n’en dérange le bon ordre, & que la coni^ tmâion de l’animal eft l>onne. Dans le pas foutenu, la pofition de la tète du cheval ne vario point ; il la conferve longtemps, parce que fes forces fçnt ménagées.

Le pas eft allongé lorfque le terrein qu*embrailê le cheval dans le déplacement de fes jambes e$ confidérable. Il n’eft allongé avec grâce, & même avec fureté pour l’animal, qu’autant que fon fou^ tien n’eft pas détruit:& pour cela le compas formé par les jambes de devant ne fera point trop ouvert ; car l’animal fe rappetifteroit, perdroit de fa nobtefte & de fon ioutien; il ne gagne en longuei|r qu’aux dépens de fon élévation. —

I^e pas doh de plus être cadencé, parce que chaque battue, en fe fàifant entendre à des diftanc^ égales, forme iine fuite de fons ^aux. Par cette égalité on juge que lès membres font bien d’accôÂl entre eux pour la force & pour h mobilité. Une cadence hardie èftjprèférable k celle qui rèfultera d’un pied pofé mollement. Tout cheval qui marclie mollement dénote de la fpibleiTe. { L’attitude des jambes, ta pofition du pied v ta régularité de$ inpuvements font, à ofaferver— av^ un foin particulier par celai qui cherche im’beau pas. A cette a/^ff chaque jampeikft entendre très* dindement fa battue, ce qui forme quatre* temps. Lé trot, qui eft plus vite, pe fait entendre qut deux tetmps, fi ranimai eft bon & fi fes membres "fctnc^’àccord. ht courts intervalles qui fe trouvent


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