Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/414

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G ou • être regardée comme ces froids tècits et tr»é ; dfies , ou Tapeur feœble difparoître pour ne laiflcr . voir que Fauteur.

Tel eft toutefois Taitrait de la danfe en aSîon , que nous Tavons vu , il n*y a pas longtemps , charnier la cour & la ville , quoiqu’elle fut évidem* ment déplacée, ’,

DdTns raâe des jeux olympiques des fêtes Grec- 4ques & Romaines, lorfque 1 aâion commence , les jeux font (înis. lAlçibiade ne paroit qu’après avoir remporté le prix qu’Afpafie eft chargée de lui donner. Un combat de lutteurs faif^ntparrie des jeux olympiques déjà terminés , eft cependant alors Taâion de danfe qu*on repréfente par un déplacement inconcevable.

Qu’il foît permis de le dire « le charme du moment a prévalu cette fols fur la jfifteffe ordinaire des fpeâateurs ; & tout Paris n’a applaudi dans cette occafion, qu*à un contre-fens que la réflexion’ démontre parfaitement abfurde. Tant il eft vrai que la danfe en aâion caufe une émotion û vive , lorfqu’elie eft habilement exécutée, nue le fpeâateur le plus éclairé n*eft plus en état dexaminer,& ne peut s’occuper que du plaifir de fentir. Dans U fcène troifieme, dès qu*Alctbiade paroit fur le théâtre , Amiotas lui dit : Dans vos yeux fatîs faits on lit votre vîéioire : Fous ave^ de nos jeux remporté tout C honneur. Les jeux font donc tout-à-fait terminés. L’aâe roule en effet fur ce point qui y eft partout très-bien établi.

Ce divertiftement compofé des Athlètes qui «voient difputé le prix de la lutte , du cefte , de la courfe , devoit donc fe réduire à des hommages de çaraâére au vainqupur. Il ne pouvoit plus être queftion de combattre pour le pnx j puifqu’il étoit reiliporté.

Règles générales à ohferver dans Us oHions de danfe ^ Toute repréfentatron théâtrale doit avoir trois parties eflentielles.

Par un dialogue vif » ou par quelque événement adroitement amené , on fait connottre au fpeâateur le fujet qu’on va retracera fesyeux, le caraâère , la qualité , les mœurs des perfonnages qu’on va Élire agir ; c’eft ce qu’on a nommé lexpofidon^ Des circonftances « des obftades qui naiftent du fond du /ujet , Tèmbrouillent & fufpendeot la marche fans rarrèter. Il fe forme une forte d’embarras dans le jeu des perfonnages qui intrigue la curiofité du fpeâateur , à qui la manière dont on Eurra le débrouiller eft inconnue ; c’eft cet em«  rras qu’on appelle U nœud.

De cet embarras , on voit fucceflivement Tortir des dartés qu’on n*atteadoit point. Elles développent Taâion , & la conduifent par des degrés infenfibles à une conclufion ingénieufe ; c’eft ce qu’on nomme le dénouement.

Si quelqu’une de ces trois panies eft défeâueufe, cou 4QX

Taâîon théâtrale eft imparfaite. Si elles font toutes les trois dans les proportions convenables , Taâion eft complette , & le charme de la repréfentatioa infaillible.

lA danfe théâtrale , dés-lors qu’elle eft une ra^ préfentatîon , doit donc être formée de ces trois parties y qui feules la conftituent. Ainfi elle fera Îjlus ou moins parfaite » félon que forî expofition era plus ou moins préci(e » ion nœud plus ou moins ingénieux , fon dénouement plus ou moins bien amené.

Cette divifion n’eft pas la feule qu’il faut connottre & pratiquer. Un ouvrage^dramatique eft com«  pofé de cinq aAes, de trois ou d’un feul ; & un aâe eft compofé de fcénes en dialogue ou en monologue. Or , chaque aâe , chaque icénedoit avoir fon oçpofition » fon nœud & fon dénouement ^ tout comme Taâion entière dont ils font les parties. Il en eft ainfi de toute repréfentation de danfe«  Les trois parties dont on parle font le commencement , le milieu & la fin , qui conftituent tout ce qui eft aâion. Sans leur réunion, il n’en eft point de parfaite. Le vice ou le défaut de l’une fe répand fur les autres. La chaîne eft rompue ,& le tableau , quelque beauté qu’il ait d’ailleurs , eft fans aucun mérite théâtral.

Il y avoit donc , dans le pas des lutteurs des fôtes Grecques & Romaines que le public a fi conffamment applaudi, une faute de compofition bien importante, piyfqu’il étoit fans dénouement. Les deux Athlètes , en fe défiant» expofoient très-bien le fujet : leur combat formoit le nœud de cette belle aâion ; mais comment fé dénouoit-elle ? quelle en étoit la fin ? lequel des deux combactans étoit le vainqueur ou le vaincu ? Je fais cette critique fans craindre de rabaifter le maître des ballets qui a compofé cette entrée ; on pcHt relever les diftraâions des talens fupérieurs , fans craindre de les blefler ni de leur nuire. J’ai choîfi d’ailleurs « de propos délibéré , cette aâion >de danfe , que fon fuccés doit avoir gravée dans le fouvenir du oublie & dans refprit de nos jeunes danfeurs, ann de donner plus de poids, par un exemple frappant , à une régie qui ne fçauroit être trop fcrupuleufement obfervée.

Outre les loix du théâtre qui deviennent com«  munesàladanfe»dès qu’elle y eft portée, elle y eft aftujettie encore à des réeles panîctiliëres qui dérivent des principes primitin de l’art. La danfe doit peindre par les geftes* Il n’eft donc rien de ce nui feroit rejette par un peintre de bon goût , qu’elle puîfife admettre ; & par la raifon des contraires , tout ce qui feroit choifi par ce même peintre , doit être faifi , diftrtbuè, placé dans un ballet en aâion.

^ Voici fur ce point une règle auflî filre que fimple* Il faut que la nature foît en tout le guide de Cart ^ 8^ que l’art cherche en tout à imiter la nature, ,.Âu furplus, c’eft toujours au talent feul qu’il». ’ Eeeij ■ * ’