Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/89

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78 C H £ cft pas auffi parfait. Sa perfeâlon .même dépend de la teniion des nerfs & de Tétat aduel de Taninal. Un chtval fatigué & malade a te fens du toucher moins délicat que dans Fétat de fanté & d’un exercice modéré.

L’irritabilité trop grande du fens du toucher , xend l’animal chatouiUeuz. Le chatouillement tient du plaifirdont îl efi Pextréme, & de la douleur dont il eft comme le premier de^ré. En toute occafien » dans Téquitation , il efl tres-incommode au tkeval ; & fouvent même lorfquon ne fait que frotter fa peau su lieu dV porter un aide bien franche & bien décidée , il le défend & devient rétif par llncommodité qull reflent. Le chatouillemt au refle n’eft tel que torfqu’H y a de Tintersnent :

valle entre les petits conuâs des corps fur la peau ; . car f ! ce taâ eft conitinu » ({uoique léger » A n’eft point incommode. Cela efi bien eirentieî à re* saarquer pour bien connoidre la valeur des opérations des jambes à cheval. Si le contaâ efl affezdur pour léfer leshoiipes nerveufes de la peau , il en réfidte une douleur plus ou moins confidèrable , ]ue Tantmal cherché à éviter en fuyant ou en ceant au corps qui le touche. Un attouchement doux il modéré le flatte & lui fait plaifin ’ Cefl en employant,. félon les circonflances ou 4e befoin » ces deux fenfâtions oppofées , qu’on vient à bout de drefibr le cheval ; car il eft toujours guidé par le fentiment : c’eil à nous à le rendre parfait par Texercice ; mais de manière qu^il hy ait pasd excès : car alors le cheval eft incom* mode Sc’prefque toujours inquiet.

Les ébranlements queues nerfs éprouvent font agréables ou défkgréables au cheval , félon qu’ils font conformes , ou contraires a la nature. Les diflérentes imprefions que reçoit le cheval , font tranfmtfes à fan cerveau « qui en efi comme le dépofiuire, & ils y fubfiflent plus longtemps que dans les fens ; enlorte que l’animal fe rappelle ces Wflférentes fenfâtions irès - aifément , des que le Ï lus petit objet les lui retrace. Mais la durée de exiftence de ces impreffions efi proportionnée à oelle de rébranlemem & à fa vivacité. Atnfi les aides les plus décidées rendent le cheval prompt 4ans foB obéi^Suice » & fixent fon attention » parce que le cerveau eA ébranlé fortement Un ébraa* lement trop vif le fait fouffirir ; il craint de réprouver , &il obéit par icoap* croyant par là éviter la jdoulent : delà ont de •defôrdres qu’on pourroic Ipargner à Tsiilm^ tm .le. flattant avec douceur & tranquillité. ». : a •

La répétition d’un même ébranlement, fortifie la joémoire du chevaU parce que les traces devienjient plus profondes dans fon cerveau : & travailler /ur fon entendement n’efi autre ohofe ^pie répéter les aâes qui le conduifent à’faire les mouyemems que nous défirons/jufqu’à ce que l’ébranlement ait aflez aflTeâé le feus imérieur ou le eerveau , Sur que Timpreflioa fe lenouveUe au mçàaixc nal .. • ,

C H E

La capacité du cerveau & retendue des nerfs font que ranimai peut recevoir fucceâîvçment & con* ferver diverfes fenfâtions qu’on lui fait éprouver ^ & , lorfque le cerveau eft plein de ces fenlâtions , l’animal opère machinalement les aâtons que chacune d’elles excite. Ceâ donc à nous à les opérer comme nous le jugeons à propos , mais de manière que jamais#oi]s nexcitions une fenfation pour obtenir par elle un mouvement qu’elle ne peut produire , & que nous ne mêlions pas des fenfâtions mii produiroient des aâions oppofées entre elles , ocqui ruineroiçnt l’animaL La perfevérance dans les mêmes feniktions confirme les chevaux : la variété trouble leur tète* Lorfque nous apprenons quelque chofe de nouveau au cheval , l’ébranlement doit itre répété bngtemps avant qu’il ait pénétré fortement le carveau ; & ce n’efl qu’alors que l’animal obéit librement, n cA même quelquefois néceflaire de lui faire fentir de la douleiur , afin de Tobliger à blrt attention , & à fe rappeller la leçon précédeoce aa lieu de celle dont il s agit.

Ces difilrentes aflertions font antatit d’axiome» qu’on *doit toujours avoir préfents Iprfqu’on cnb* vaille le cheval ; ils font comme la baie de nos aides : on ne peut ti ;availler fur la nanM, froa ignore fes procédés.

. , La bouche &. ^es ^ancs du chevalfont les partie» fur léfquetfes nous agiflbns le plus imméiUatement pour exciter le fens du toucher : c’cfl donc en cherchant les moyeag de les employer convenablement , qnie nous abrégerons nos travaux» & qoo nous accélérerons fon inftrnéKiOff. .^, De U lùticàt Jà >eheital , & de UfenJUilMdei ham^i Toutes les parties de notre art font liées eot^r elles ; & nul n’en peut comprendre une 4 s’iljiln une coanoUIance fnfiifante des autres t c*eft pour cela qu’il eft i^ difficile de bien raifonner (ur la bouche des chevaux. Il y a peu de gens en effet qui aient fentl par expérience ce que devient k bouche du chevu çntre les msiins 4e l’écMyer , & moins encore qm ioumetteot leur pratique an^ principes iHm/^ lionne phyfique.

L’ei^Btdu jnors ne fe détermine pas uniquempnt par la conflruâioa de I^ bouche du cheval & par ta fenfibilité^ mais bien plus , par Le rajjfort 4e fes membres entre eux, par le .méchanrfoM de fos aâions^ 8l parréqviiUbra que le derrière & le devant ont acÀois^ans l’eaBercice d’une bonne école* Je fuis pérfuâdè , vu la compofitton de» partie» xpii forment la bouche -du ck»val, que ks barres font dWe fènfibilité exoème, & que la motndee Ereffioaiurcet endroit y caufe noe vive douleur* a barre eft compofise, comme on Ta déjà dit ^ d «0 os, d’un pênofte « & d’un prolonf cmeat de» jencives* Je compare la feofibiUiè de laJi^rre à celle de «os jambes : fila«M>ie4rechafe frsmpek partie antérieure dhi tibia , quelle Couleur tCtfifo$ir voa»«€lis pas 13 eft clique le pênofte èiantpeu