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par un accident qui les fait coffiner, & leur donne une couleur livide. Les mauvais vents, les gelées printannières, les brouillards morfondans sont les causes les plus ordinaires de cette maladie. Ces feuilles ainsi repliées sont remplies de bosses, de creux & d’inégalités. En cet état, elles servent de retraites à des pucerons sans nombre qui se répandent sur l’arbre & le dépouillent successivement de ses feuilles & de ses fruits. (Voyez Brouissure.)

CLOU. On sait que c’est un morceau de fer garni d’une tête & d’une pointe. Il y a plusieurs sortes de clous. Ceux qui ont un pouce & demi de long sont les plus commodes pour le palissage.

COFFIN ; petit panier d’osier haut & rond, ayant un couvercle & une anse, lequel est propre à mettre des fruits.

COFFINER ; terme de jardinage qui se dit des feuilles, lesquelles se frisent & se replient au lieu de rester étendues ; il s’emploie aussi à l’égard des fruits qui se fannent, qui se rident & deviennent mous. Les feuilles se coffìnent quand elles sont attaquées par des mauvais vents ou par une grande sécheresse, ou lorsqu’elles se préparent à tomber à l’approche de l’hiver.

COIGNÉE ; instrument de bûcheron & de jardinier. Cet outil est composé d’un fer tranchant en forme de hache, & plus large à son extrémité qu’à son origine. Il tient à un fort bâton d’environ deux pieds. On s’en sert pour abattre les arbres ou pour fendre le bois & couper les racines des arbres que l’on veut arracher. (Voyez pl. XXIV, fig. 18).

COLLET de hotte ; c’est la partie de la hotte qui garantit le cou de celui qui la porte, & empêche que le fumier ou la terre n’y entrent. Ainsi cette partie touche au dos, & est plus haute que le ventre de la hotte.

COLLIER de cheval ; assemblage de deux de bois pièces rembourrées & couvertes de cuir, que l’on passe dans le cou des chevaux, de trait & de charrue, afin que les cordes des traits ne les incommodent point en tirant. C’est au collier que les traits sont attachés.

COLOMBINE ; fiente de pigeon. Elle est un trés-bon engrais dans les terrains froids, humides ou glaiseux, lorsqu’elle a été un an ou deux déposée en terre. On s’en sert encore pour les prés trop usés & pour les orangers.

CONDUIRE les arbres ; c’est les élaguer, les


tailler, les gouverner, les soigner, chacun suivant son espèce.

CONTOURNER une branche d’arbre ; c’est la forcer lors du palissage, & l’amener dans un endroit où elle ne devroit pas être naturellement.

CONTRE-ESPALIER ; c’est un treillage pratiqué au-devant d’un espalier, à quelque distance proportionnée du mur, afin que les arbres ou les vignes qu’on plante à ce treillage ne s’entre-nuisent point. Ces contre-espaliers ont d’ordinaire quatre pieds de haut, & sont posés au moins, à neuf pieds du mur. Les arbres qu’on y plante, ne doivent jamais être en face de ceux du mur, mais en échiquier en face du vide qui est entre deux.

Il est des contre-espaliers formés seulement avec des arbres sans treillage. On dresse ces arbres en éventail, de même que ceux attachés sur le treillage.

CORBEILLE d’osier. On se sert de corbeilles en osier avec claie aussi d’osier à claire voie, pour passer la terre & en écarter les pierres, les herbes & autres corps étrangers.

Corbeilles ; en jardinage, ce sont de petits paniers pour cueillir des menues provisions, des fruits, &c.

Corbeilles d’ornement ; ce sont certaines élévations de terre qu’on retient avec des bandes d’osier peintes en vert, ou avec de petits treillages décorés. On les garnit ordinairement de fleurs, & quelquefois d’arbustes.

CORDE ; terme de jardinage. Il se dit des racines de plantes potagères, lorsqu’au lieu d’être cassantes, elles sont entièrement remplies de fibres solides, dont la dureté & la longueur empêchent qu’on ne puisse casser net une racine, & font que lorsqu’on la casse en travers les deux morceaux séparés sont hérissés de filamens. Dans cet état, on dit qu’une racine est cordée.

CORDEAU roulé sur son piquet. Dans le jardinage, c’est une corde de moyenne grosseur, attachée à deux bâtons par chacun des bouts. Ces bâtons sont pointus : on les fiche en terre pour régler les plantations, les plates-bandes, les bordures, les glacis, les rayons, les tranchées, &c. (Voyez pl. XXIV, fig. 12.

CORDON ; c’est, dans le jardinage, un rond de gazon qui orne les bords d’un bassin, ou qui fait partie des compartimens d’un parterre.