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Fig. 26, couverture d’inégale largeur, dont les rangs d’ardoises sont pourtant parallèles au faîte.

Fig. 27, faîtage en ardoises.

Fig. 28, couvreur qui monte à la corde nouée. A, sellette sur laquelle il est assis. B, étrier dont il se sert pour monter.

Fig. 29, couvreur qui monte jusqu’à la pointe de la flèche d’un clocher. Il passe d’abord une grosse corde nouée par les lucarnes A, qui sont faites ausi haut que la charpente a pu le permettre. Parvenu sans difficulté à cette hauteur pour s’élever jusqu’à l’amortissement qui est à la pointe, il a une corde, nouée, légère, & de bon chanvre B, la tenant de la main droite comme on voit en C, & portant le bras droit en avant comme en D, il enveloppe la pointe de la flèche avec, cette corde le plus haut qu’il peut, comme vers E ; il attrappe le bout de cette corde avec une latte, & il lie la partie C avec la partie E, le plus serré qu’il lui est possible ; il se transporte ensuite sur cette petite corde, & il s’élève le plus qu’il peut ; il prend l’autre bout F de cette même corde, & la jettant plus haut, il gagne peu à peu l’amortissement ; alors il attache sa grosse corde nouée avec une anle de corde D A, fig. 30, & une cheville de bois dur B qu’il passe dedans ; quand il a fait ía réparation, il descend fur cette grosse corde jusqu’à la hauteur des lucarnes A, fig. 19, & quand il s’est établi sur la corde nouée qui passe par les lucarnes, il tire la ficelle, fig. 30, C, qui répond à la cheville B ; & ayant dégagé cette cheville de l’anse de corde où il l’avoit passée, la corde nouée tombe d’elle-même.

Fig. 31, chaise renversée & attachée au haut d’une échelle servant à réparer les égouts.

VOCABULAIRE des Termes usités dans l’Art du Couvreur.

Accoinçons ; parties de charpente qu’on ajoute à un toit quand il est plus large à un bout qu’à l’autre.

Aiguille ou Poinçon du toit ; c’est la partie qui s’élève de huit à neuf pouces au dessus du toit.

Aile de mouche ; sorte de clou pour attacher la latte.

Aissantes, aissis ou bardeaux ; c’est le nom que les couvreurs donnent à de très-petits ais faits de douves, ou d’autres bouts de planches minces dont on couvre les chaumières à la campagne. Cette couverture est légère. On s’en sert aussi pour les hangards, sur-tout quand la tuile est rare. Il faut que les aissantes soient sans aubier, sans quoi elles se pourriroíent, Elles demandent beaucoup de clous. Il ne seroit pas mal de les peindre. On regagne toutes ces petites dépenses sur la grosse charpente gui peut être moins forte.

Approches & contre-approches ; nom que les couvreurs donnent aux tuiles dont ils diminuent la largeur en s’approchant des bords ou arrêtiers du toit.

Ardoise ; sorte de pierre qui se divise par feuillets minces, dont on couvre les toits.

Arrêtiers ; ce sont les angles saillants qui bordent les coupes du toit par deux arrêtes.

Asseau, Assette ou Hachette ; outil de couvreur : c’est une sorte de marteau dont la tête courbée en portion de cercle, porte d’un côté un tranchant pour couper les lattes, de l’autre une surface plate pour frapper les clous ; on se sert de cet outil pour latter.

Auge ; espèce de caisse de bois qui sert à porter le mortier & à gâcher le plâtre. L’auge des couvreurs est à peu près comme celle des maçons, à l’exception qu’elle est beaucoup plus petite.

Bardeaux ; petits morceaux de merrain débité en lattes, de dix à douze pouces de long sur six à sept de large, dont on se sert pour couvrir des bâtimens peu considérables. Si ces lattes sont faites de douves de vieilles futailles, on les appelle aussi des bardeaux.

Bordure ; c’est dans les couvertures de chaume, les javelles garnies de leur lien de paille, ou liées avec des harts, qu’on met sur les bords du bâtiment.

Bouloir ou Rabot ; perche à l’extrémité de laquelle on met une tête ou morceau de bois rond, pour remuer & bouler la chaux avec le ciment.

Bouriquets ou Chats ; espèce de chevalets légers, sur lesquels le couvreur met l’ardoise pour l’avoir à portée de lui.

Brandir les chevrons ; c’est les affermir.

Brocher ; c’est mettre de la tuile en pile sur des lattes, entre le chevrons.

Cabanes ; petits bâtimens grossiers.

Chanlatte ; madrier refendu diagonalement d’une arrête à l’autre, qui sert à former les égouts pendants.

Chaperon ; petit toit qu’on met sur un mur pour empêcher que l’eau ne le pénètre.

Chats ou Bouriquets ; nom d’une sorte de petits chevalets à l’usage des couvreurs.

Chaume ; c’est le pied de la paille qui reste sur le champ après la moisson.

Chevaler les chevrons, c’est les croiser.

Chevalets ; espèces de consoles faites avec des planches légères, que les couvreurs attachent avec des cordes aux bois de la charpente, & sur lesquelles ils s’échaffaudent.

Les couvreurs donnent le même nom à des paquets de paille qu’ils mettent sous leurs échelles, en travaillant aux combles, & sur-tout à ceux en ardoise.

Claire-voie ; (couvrir à) c’est laisser d’une tuile a l’autre la distance du tiers de la largeur de la tuile.

Contre-Lattes ; ce sont des lattes quarrées, qu’on cloue sur la latte parallèlement aux chevrons.

Contre-Lattoir ; cet outil est de fer ; il est